Débutée à Kpalimé du 10 au 11 mars, la 3 ème édition de la Fête du cinéma francophone qui rend hommage cette année à Sembene Ousmane en célébrant le centenaire de sa naissance à travers des sessions d’éducation à l’image dans des établissements scolaires, a tenu toutes ses promesses mardi 21 mars 2023 à l’Institut Français du Togo. Après le succès de deux premières éditions, cette fête du cinéma francophone sur grand écran revient avec plus de films, d’invités et de projections grand public. Selon Israël Tounou, programmateur et responsable de l’organisation de la fête du cinéma francophone de Lomé, le choix de la projection du film « Saloum » n’est pas fortuit.
Le monde entier célèbre chaque 20 mars de l’année, la Journée internationale de la Francophonie. Et comme à chaque édition, la Fête propose une programmation riche de couleurs francophones, de prestigieux invités qui rencontreront à la fois professionnels et grand public pour des moments d’échanges autour du cinéma francophone avec des milliers de spectateurs. Avec le partenariat de Canal+ Togo et l’institut français du Togo, la 3 ème édition de la fête du cinéma francophone est célébrée autour du thème : « Nos imaginaires francophones ».
En présence de plusieurs personnalités et acteurs du cinéma, le film « Saloum » a été projeté au grand public. Plusieurs raisons sous-tendent le choix de ce film à en croire Israël Tounou.
« Nous avons voulu permettre à la population de l’intérieur du pays de découvrir la fête du cinéma francophone avant celle de la capitale. Le but est de permettre à toute la population togolaise d’avoir accès au cinéma francophone car nous ne voulons pas seulement privilégier ceux qui sont à Lomé. Le film « Saloum » a été choisi pour plusieurs raisons. La 1 ère, c’est qu’il représente un peu le nouveau cinéma africain, il est très ambitieux. Quand vous regardez le film de bout en bout, vous allez penser comme moi que c’est les américains qui sont venus en Afrique pour tourner ce film et ils sont repartis. C’est faux, les africains qui l’ont fait, avec des moyens limités et c’est ça le nouveau cinéma africain c’est-à-dire qu’on a peu de moyens mais on fait de grande chose. La 2 ème, c’est que ce film raconte l’Afrique et ce qui est incroyable est qu’en écoutons Roger sallah, vous découvrirez que tout ce qu’on regarde dans le film aurait pu leur arriver en vrai. Choisir le film « Saloum », C’est vraiment montrer qu’on est capable de faire de grande chose, qu’il y est une nouvelle jeunesse africaine du cinéma qui fait des choses exceptionnelles et aussi c’est montrer la réussite de « Saloum. C’est plus d’une dizaine de festivals et « Saloum » a été acheté par Amazon » a révélé Israël Tounou, programmateur et responsable de l’organisation de la fête du cinéma francophone de Lomé.
Quant à Roger sallah, l’un des acteurs principaux du film « Saloum » et cinéaste, ce film est une première en Afrique et constitue une forte éveil de conscience.
« Saloum est remplie d’histoire mais aussi c’est une ville touristique qui date depuis des années de l’histoire du Sénégal. Cette également une zone mal exploitée dans le pays puisqu’il est juste vu dans son côté touristique mais pas dans son côté histoire. Les difficultés de ce film ont été nombreuses sur tous les aspects que ce soit tournage, les conditions d’hébergements, les zones de tournages et autres. Ce film est une première en Afrique. C’est un long métrage qui n’a jamais été fait en Afrique. Je retiens une forte éveil de conscience de la part des autres productions, réalisateurs qui pourraient faire ça. On a pas forcément besoin de faire de fond vert car on a des zones un peu partout en Afrique qu’on peut exploiter et des décors naturels qui font un peu notre charme du cinéma » a laissé entendre Roger sallah, comédien et acteur de cinéma.
Une soirée indescriptible et inoubliable selon les spectateurs qui n’ont pas caché leur sentiment de joie.
« D’abord je suis très contente de rencontrer l’un des acteurs du film Saloum ici et aussi de savoir que ce film est tourné en Afrique. C’était vraiment impeccable » a indiqué Rebecca FOUMY, l’une des spectateurs. Pour Kleros ENYAVI, acteur de cinéma togolais, les réalisateurs doivent aller à cette école pour sortir des scénarios afin de permettre aux acteurs de challenger. « C’est un pur bonheur de voir et vivre ce film. Quelle prestation des acteurs ? Ils ont vraiment assuré. Je pense que nos réalisateurs devront peut-être aller à cette école pour nous sortir des scénarios assez câblées pour permettre à nous autres qui sommes acteurs de nous challenger et pour qu’on puisse véritablement sortir de ces histoires aussi originales » a-t-il souligné.
Notons que ce mercredi à l’Institut français du Togo, la projection du film « Tirailleurs » de Mathieu Vadepied aura lieu. L’entrée est gratuite et libre.
Marc GNAZOU
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