« On a l’opposition au Togo mais il n’y a pas d’opposants. On a des aigris, des opportunistes et des Saprophytes. Personne n’est là pour être le martyr du pays. Tous veulent que… », affirme cet analyste politique

« On a l’opposition au Togo mais il n’y a pas d’opposants. On a des aigris, des opportunistes et des Saprophytes. Personne n’est là pour être le martyr du pays. Tous veulent que… », affirme cet analyste politique

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Les crises ou les querelles au sein des partis politiques de l’opposition togolaise ne laissent personne indifférent. Elles sont différentes mais ont une même source selon cet analyste politique et métaphysicien. Esso-Bodi Soulé KEZIRE, puisqu’il s’agit de lui, a affirmé tout récemment sur les ondes d’une radio qu’il n’y a pas d’opposants au Togo et va loin jusqu’à les qualifier des opportunistes, des aigris et des Saprophytes.

Selon l’analyste politique Esso-Bodi Soulé, plusieurs leaders des partis politiques qui se disent opposants ne sont pas venus pour le peuple mais pour un agenda bien déterminé. Ils veulent, précise le métaphysicien, que le peuple soit martyrisé mais la question qui se pose est de savoir : ils vont diriger qui si le peuple n’est plus là ? Il poursuit en donnant l’exemple du feu président Béninois Kérékou qui a refusé que l’armée tire sur la population qui lui lançait des cailloux lors de sa campagne en 1990 en questionnant l’armée : qui seront témoigner demain si on les tuait ?

« On a l’opposition au Togo mais il n’y a pas d’opposants. On a des aigris, des opportunistes et des Saprophytes. Personne n’est là pour être le martyr du pays. Tous veulent que le peuple soit martyrisé mais ne veulent pas être martyrisés. Les gens ne sont pas venus pour le pays. Ceux qui se tuent pour le pays vraiment, c’est eux qui sont morts. Personne n’est prêt pour être martyr. Ils veulent que le peuple soit martyrisé. Après tout, vous allez diriger qui ? Si le peuple est martyr pour vous, alors vous allez diriger les animaux. Or, c’est vous qui devraient être des martyrs pour le peuple. Mandela est un martyr, car à cause du peuple, il a fait 27 ans en prison. Kadhafi, Lumumba et d’autres étaient des martyrs et vous ? Quand ça prend feu, vous fuyez par les frontières », a fustigé Esso-Bodi Soulé KEZIRE.

En effet, les partis politiques de l’opposition ont des problèmes aujourd’hui parce qu’ils ont foulé au pied l’appel du professeur Léopold Gnininvi. À en croire, Esso-Bodi Soulé, s’ils avaient pris en compte les conseils du professeur Gnininvi, ils n’auront jamais ces problèmes dans leurs partis.

Professeur Léopold Gnininvi

« Les crises des partis politiques de l’opposition sont différentes mais ont la même source. C’est parce que la base a été faussée. Si les politiciens avaient écouté les conseils du professeur Gnininvi, ces crises ne seront plus d’actualité aujourd’hui. Le professeur Gnininvi a toujours dit : « Démocratie d’abord, multipartisme après ». Mais malheureusement, ces politiciens ont fait fi de cela et ont mis la charrue devant le bœuf. Ils sont obligés aujourd’hui de reculer comme le disait feu président Eyadema Gnassingbé : « le Togo va reculer 100 ans en arrière », en fait, il ne parlait pas du Togo mais des leaders de l’opposition » a souligné le métaphysicien.

Dans la foulée, l’analyste politique s’est prononcé sur les crises des partis politiques de l’opposition togolaise. Les gens demandent l’alternance, précise KEZIRE, mais le comble dans leur propre parti, il n’y a jamais eu d’alternance. À l’exception du parti CDPA que dirigeait le professeur Léopold Gnininvi.

Feu président Yawovi AGBOYIBO

« Les échecs ou les crises dans les partis politiques de l’opposition sont prévisibles. Si nous prenons l’exemple du parti CAR (Comité d’Action pour le Renouveau), dites-moi, en quittant la tête de son parti, qu’est-ce que AGBOYIBO a oublié dans son bureau et il est revenu ? Il avait tout confié à maître APEVON. Pourquoi est-il encore revenu ? C’est le retour du feu maître AGBOYIBO à la tête du parti qui est la première cause de destruction du CAR jusqu’aujourd’hui. Je voudrais rappeler à ces responsables du CAR, que feu maître AGBOYIBO est parti avec l’esprit du parti. C’est la raison pour laquelle, ils ne se comprennent pas du tout. Regardez, le spectacle qui se sont donnés dans un lieu saint le jour de leur congrès ? On dirait qu’ils veulent attirer la malédiction sur eux. Ils oublient que l’endroit où ils tenaient leur congrès est un lieu saint. Ils doivent se ressaisir et penser à l’intérêt suprême non seulement du parti mais aussi du peuple » a laissé entendre Esso-Bodi Soulé KEZIRE.

Quant à la crise de l’Union des Forces du Changement (UFC), le métaphysicien Kezire affirme que c’est bonnet bleu et bleu bonnet.

Le président Gilchrist Olympio au milieu du Vice-président Eliott OHIN et de l’honorable Sena Alipui

« Monsieur Gilchrist Olympio est sous le poids de l’âge et de la santé mais c’est de son vivant que tout ceci se passe. Et après lui ? Il doit être capable de choisir son dauphin. Je vous dit et je répète que monsieur Gilchrist Olympio est égoïste. Vous savez, chaque chose à son temps et chaque temps à sa chose. Il a fait son temps et il doit comprendre ça une fois de bon. Je serai à sa place, j’allais prendre retraite en politique depuis 2005 quand l’ancien chef d’état Eyadema Gnassingbé est décédé. Je n’allais même pas signer l’accord en 2010 avec RPT. Je vous dis que c’est là-bas qu’il a signé la mort de son parti. Il n’a qu’à voir depuis 2005 à nos jours, ce qu’il est devenu et avant 2005, ce qu’il était pour le togolais. Je vous dit qu’avant 2005, monsieur Gilchrist Olympio était bien vu, aimé et apprécié plus qu’aujourd’hui. On dirait qu’il veut finir comme une bougie allumée qui va s’éteindre doucement jusqu’à disparaître et c’est fini on ne parlera plus de lui. Quand j’ai écouté sur les ondes d’une radio de la place, ce qui s’est passé à travers OHIN, je me suis posé plusieurs questions. Pourquoi Gilchrist Olympio joue double jeu ? Je me demande ce que ce monsieur fait encore à la tête de ce parti. Comment un chef de file de l’opposition n’arrive pas à taper sur la table dans son propre parti ? Et vous pensez qu’il peut faire mieux pour le pays ? Comment un président peut dire quelque chose à un camp et dire encore son contraire à un autre ? Il est finalement à quel jeu ? S’il n’est pas d’accord avec les deux camps, qu’il organise le congrès lui-même et là, on le choisit encore non ? », a souhaité Esso-Bodi Soulé KEZIRE.

Selon les informations, bientôt le parti du feu maître Yawovi AGBOYIBO et du président Gilchrist Olympio feront leur congrès. Notons que tous les partis politiques doivent faire leur congrès avant la fin du mois.

Marc Y. GNAZOU

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