L’homosexualité aggravée sera désormais punie de la peine de mort en Ouganda

L’homosexualité aggravée sera désormais punie de la peine de mort en Ouganda

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Yoweri Museveni, le président ougandais ne veut plus voir des homosexuels dans son pays. Il vient de promulguer une loi criminalisant les comportements homosexuels et prévoyant éventuellement la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d’homosexualité aggravée.

Les valeurs morales voire africaines ne doivent pas être foulées au pied. C’est le sous-entendu de cette loi promulguée par le président Yoweri Museveni. Selon Clare Byarugaba, une militante ougandaise des droits de l’homme, Museveni a « légalisé l’homophobie et la transphobie soutenues par l’Etat ».

« Une loi à copier partout en Afrique subsaharienne. Les acteurs membres des organisations de défense des droits de ces faiseurs, doivent être arrêtés et jetés en prison. On ne mange pas tout, même en temps de disette », affirment certains analystes.

Le code pénal ougandais prévoit déjà potentiellement la réclusion à perpétuité pour une personne reconnue coupable de relations homosexuelles, une peine toutefois rarement prononcée ; mais la nouvelle loi introduit de nouveaux crimes tels que la « promotion de l’homosexualité », vaguement formulée, et prévoit la peine de mort pour plusieurs actes considérés comme « homosexualité aggravée ». La nouvelle loi porte également à 10 ans la peine de prison punissant une « tentative » de comportement homosexuel.

La loi anti-homosexualité de 2023 viole de nombreux droits fondamentaux pourtant garantis par la constitution ougandaise, et rompt les engagements pris par le gouvernement en tant que signataire de plusieurs accords internationaux en matière de droits humains.

Marc Yaovi GNAZOU

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