La ministre Apédoh-Anakoma a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux du 2ème Forum des Femmes pour la femme et l’enfant à Lomé
La 2ème édition du Forum des Femmes pour la femme et l’enfant s’est déroulée ce mercredi 02 août 2023 à Lomé. Ce Forum est une initiative des associations Femmes d’Action et Cœur Solidaire et s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme africaine. La cérémonie d’ouverture des travaux de cette rencontre a été présidée par la ministre de l’Action sociale de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation madame Adjovi Lolonyo-Apédoh-Anakoma en présence des membres du Gouvernement, des partenaires techniques et financiers, des députés à l’assemblée nationale et des représentants des organisations féminines.
Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la Femme africaine, les associations Femmes d’Action et Cœur Solidaire ont organisé mercredi à Lomé, la 2ème édition du Forum des Femmes pour la femme et l’enfant à Lomé. Ce Forum s’inscrit dans le cadre des activités marquant la journée internationale de la Femme africaine célébrée le 31 juillet de chaque année. La rencontre a vu la présence des membres du Gouvernement, des partenaires techniques et financiers, des députés à l’assemblée nationale, et des organisations non gouvernementales qui œuvrent pour la Promotion des Droits de la Femme et de l’Enfant.
Placé sous le thème « Inclusion numérique et violences basées sur le genre : freins, opportunités et défis », le Forum des Femmes pour la femme et l’enfant est un cadre de réflexion sur un sujet pertinent à savoir, la violence en ligne exercée sur les femmes et les filles. Les technologies de l’information et de la communication sont à l’origine de grands changements intervenus dans la quasi-totalité des domaines d’activités et leur contribution au mieux-être des sociétés contemporaines est aujourd’hui incontestable.
A cet égard, la communauté internationale reste consciente des incidences diverses de cet univers virtuel sur les relations humaines et invite sans cesse à une vigilance accrue afin de préserver les droits humains, de réduire les disparités hommes-femmes qui en découlent et de lutter contre les violences sur les femmes et les filles.
Les violences fondées sur le genre qui s’exercent dans l’espace numérique ont de graves répercussions sur la vie des femmes et des filles, notamment leur santé psychologique et physique, leurs moyens d’existence, leur sécurité physique et leur réputation.
A l’ouverture des travaux, la ministre en charge de l’Action sociale a remercié et salué au nom du Gouvernement, l’initiative des Associations Femmes d’Action et Cœur Solidaire qui vient à point nommé contribuer aux efforts du Gouvernement en matière du bien-être de la Femme et de l’Enfant.
La ministre Adjovi a saisi cette occasion pour exprimer au nom de toutes les femmes togolaises, sa reconnaissance au Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, pour son engagement personnel et ses orientations stratégiques dans la promotion des droits des femmes au Togo. Elle a relevé que sous son impulsion, de multiples réformes, dont l’objectif commun est d’offrir dans tous les domaines, les mêmes opportunités et droits aux citoyens de notre pays, qu’ils soient hommes ou femmes, ont été opérées.
Pour le compte de l’année 2022 par exemple, on note l’actualisation de la politique nationale d’équité et d’égalité de genre dont la vision est de « Faire du Togo un pays émergent, sans discrimination, où les femmes et les hommes ont les mêmes chances de participer à son développement et de jouir des bénéfices de sa croissance » ; l’élaboration de trois protocoles sectoriels de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, dont la mise en commun est en cours de finalisation en vue de disposer d’un protocole national harmonisé ;l’actualisation des programmes nationaux de lutte contre les grossesses et les mariages précoces des adolescentes en milieux scolaire et extrascolaire et de leadership de la fille togolaise ; l’extension du guichet unique de prise en charge dénommé One stop center dans la région de Kara, après celui de Lomé.
Sur le plan juridique, beaucoup de réformes ont été faites pour renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre. Il s’agit notamment de : l’adoption de la loi 2022-020 du 02 décembre 2022 portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel ; la modification du code de sécurité sociale afin de renforcer les droits sociaux de la femme en ce qu’elle lui confère, non plus la moitié mais, la totalité de la rémunération journalière moyenne suite à l’arrêt de travail ; la modification du code des personnes et de la famille, qui s’inscrit dans la suite des réformes successives améliorant le statut civil, le positionnement familial et les droits matrimoniaux.
Cette modification supprime le délai de viduité conditionnant le remariage de la femme et rétablit le droit aux conditions égalitaires de remariage ; la modification du nouveau code pénal, qui instaure la protection de la femme contre les violences domestiques, le harcèlement physique, moral et économique.
En outre, elle prend en compte de nouvelles catégories de personnes en l’occurrence, les femmes âgées et les handicapées. Elle prévoit également des dispositions contre toutes formes de discrimination fondée sur le genre de la part des créanciers en matière d’accès au crédit ; la modification du code du travail, qui souligne la protection de l’emploi de la femme salariée pendant la période de la grossesse, de l’accouchement, du congé de maternité et de l’allaitement.
S’agissant spécifiquement des violences dans l’espace numérique, le Gouvernement a pris des mesures telles que : la création des organes de protection des usagers et de lutte contre les violences en ligne, notamment l’agence nationale de la cyber sécurité ; la loi N°2019-014 du 29 octobre 2019 relative à la protection des données à caractère personnel ; l’adoption de la loi n°2018-026 sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité.
Une lutte efficace contre les violences basées sur le genre, passe également par la dénonciation des cas de violences exercées sur les femmes et les filles. C’est ce qui justifie la mise en place, par le Gouvernement, des lignes vertes (1011 pour la protection des enfants, 8284, pour les VBG et 8050 pour les violences en milieu scolaire). Elle a exhorté les participants à ce Forum à exploiter au maximum, les différents mécanismes mis en place par le Gouvernement et ses partenaires pour mettre en lumière les violences faites aux enfants et aux femmes à tous les niveaux.
La rédaction
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