Présidentielle au Libéria : voici les recommandations de l’ambassadeur Johaness Makouvia
La mission d’observation de la IPCSL-USA pour l’élection présidentielle au Liberia, conduite par le Coordinateur Afrique de l’organisation, a rendu ses conclusions ce vendredi 15 octobre 2023 à Monrovia. Des recommandations ont été également faites par l’ambassadeur Johaness Makouvia.
La délégation de IPCSL-USA composée de 98 observateurs venus de 22 pays, sous la conduite de l’Ambassadeur Johaness MAKOUVIA, Coordinateur Afrique de l’Organisation basé en Floride (USA) a rendu les conclusions de sa mission d’observation de l’élection présidentielle au Liberia.
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La mission est composée d’experts en observation électorale, de membres de la société civile et d’experts indépendants. La délégation a rencontré la Commission électorale nationale libérienne à son arrivée à la veille de cette élection.
Cette déclaration présente les résultats obtenus jusqu’à la fin du décompte des voix dans les bureaux de vote et contient les recommandations de IPCSL-USA, pour les futures élections. Elle ne couvre pas la compilation et la transmission des résultats.
En effet, le jour du scrutin, les observateurs de la mission ont été dotés d’outils technologiques, de communication et d’information, leur permettant de centraliser les différentes informations relayées par les observateurs de l’IPCSL déployé dans différentes zones électorales. Les observateurs ont rencontré les acteurs actifs dans leur zone de déploiement et ont observé les opérations de vote et de dépouillement.
Ils ont fait part de leurs observations à la direction de la Mission, conformément à leur mandat qui est de fournir une évaluation indépendante, objective et impartiale de l’intégrité, de la crédibilité et de la transparence de l’élection.
Contexte juridique et politique
Les élections générales du 10 octobre 2023 au Libéria revêtent une importance capitale dans le contexte politique et juridique du pays. Ces élections sont les premières que le pays organise sur ses propres moyens ; ce qui a attiré une attention considérable de la part de la communauté internationale. Ces élections se déroulent dans un contexte de consolidation démocratique et de réforme politique et institutionnelle, visant à renforcer le système démocratique et à promouvoir la transparence et la responsabilité.
Sur le plan politique, ces élections sont considérées comme une étape clée dans le processus de consolidation de la démocratie au Libéria. Elles permettront d’élire le Président de la République, de renouveler le Parlement et une partie du Sénat. Les élus auront la responsabilité de contribuer au développement national. Cependant, le contexte politique du Liberia reste délicat, avec des défis tels que la fragmentation des partis politiques, les tensions diverses et les divergences d’opinion. Les élections générales seront donc un test crucial pour la stabilité politique du pays et pour la consolidation des acquis démocratiques de ces dernières années.
Sur le plan juridique, le cadre électoral au Libéria est régi par la Constitution et la Loi électorale. La Commission Electorale Nationale (NEC) est chargée d’organiser les élections et d’en assurer la transparence et l’équité. Des réformes ont été entreprises pour son renforcement.
Des recommandations
Au gouvernement libérien, il lui est recommandé de prendre les mesures nécessaires pour assurer une plus grande participation de la société civile à l’ensemble du processus électoral, notamment en encourageant leur implication et en facilitant leur accès aux centres de vote ; renforcer les mesures de sécurité sur l’ensemble du territoire pendant le processus électoral ; le renforcement considérable de la sécurité par les forces de l’ordre à proximité des centres de vote afin de dissuader les personnes mal intentionnées de se rendre aux urnes, d’assurer un dialogue permanent entre les différents acteurs politiques et les institutions en charge des élections, notamment la CNE, institution en charge des élections, notamment la CNE et le Conseil constitutionnel, mettre en place des mécanismes rigoureux pour accroître la participation et l’implication des femmes dans le processus électoral et dans les instances de prise de décision, conformément à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
A la CNE, il est demandé de poursuivre les interactions avec les candidats et les partis politiques pour renforcer la confiance dans le processus électoral et, par conséquent, dans le tissu social, renforcer les capacités du personnel électoral en termes de formation et d’organisation, fournir des carnets d’identification pour la traçabilité des observateurs dans les bureaux de vote, poursuivre l’adoption de procédures transparentes qui inspirent confiance à tous les acteurs du processus électoral, renforcer les capacités techniques, logistiques et humaines de la CNE afin d’améliorer les élections à venir et former les agents à accomplir les procédures rapidement, en évitant les longues attentes pour les électeurs.
Aux candidats/acteurs politiques
Ces acteurs utilisent les voies légales en cas de litige, afin de résoudre les différends de manière pacifique et dans le respect de la loi, privilégier le dialogue politique en toutes circonstances pour préserver la paix sociale et éviter les tensions post-électorales, exhorter les candidats à l’élection présidentielle à respecter le résultat de l’élection tel qu’il sera annoncé par la NEC, et à ne pas s’opposer à la tenue d’élections libres et à recourir, le cas échéant, aux voies exclusivement légales pour résoudre tout litige électoral.
En ce qui concerne la société civile, la mission recommande de mutualiser les ressources pour une observation optimale des processus électoraux, en renforçant la coordination et la collaboration entre les différentes organisations de la société civile impliquées dans l’observation des élections, poursuivre l’éducation civique et la sensibilisation pour renforcer la participation inclusive de tous les citoyens, en particulier les femmes et les groupes marginalisés, de tous les citoyens, en particulier des femmes et des groupes marginalisés, au processus électoral.
La Rédaction
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