La SMPDD fait un travail profond pour la réinsertion des ex-détenus au Togo
‘‘Détenu aujourd’hui, acteur de développement demain’’. Cette inscription ne laisse indifférent aucun visiteur de l’association Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus, SMPDD. Le slogan est fort révélateur du travail que fait cette organisation de la société civile pour permettre aux ex-détenus et aux enfants en difficulté, entre autres, de retrouver leur place dans la société.
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L’association pilote deux structures de prise en charge des personnes en difficulté. La MAED, maison d’accueil des enfants en difficulté sise à Bè, derrière la station Total de la rue de l’Ocam et le centre de transit des ex-détenus sis au quartier Souza Nétimé dans les locaux de la SMPDD et sur d’autres sites.
Ce sont ces deux structures que le ministre de la justice et de la législation, Nahm-Tchougli Mipamb, a visité le 21 mars 2024 accompagné de son staff notamment du directeur de cabinet M. Kadanga Tchalim, du secrétaire général du ministère, M. Missite Komlan Aworou, et du directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, M. Idrissou Akibou.
Le volet réinsertion de l’administration pénitentiaire n’est que l’ombre de lui-même. Quelques ateliers sont certes, implantés dans l’enceinte de la prison civile de Lomé pour ceux qui désirent apprendre un métier et la réinsertion s’arrête là. Alors que les détenus sortent déboussolés, rejetés par leurs familles et la société et ne savent où donner de la tête ni comment se réinsérer dans la vie. C’est là une des raisons qui justifient le nombre important de la récidive.
Par ses multiples initiatives, le promoteur de la SMPDD, M. Woenagnon Coco de Kofi, un ex-détenu enlève des épines des chaussures des responsables du ministère de la justice.
Le ministre a été émerveillé par les nobles objectifs de la maison d’accueil des enfants en difficulté, MAED, inaugurée le 30 janvier 2024. Elle s’assigne pour missions la protection de l’enfance en lui garantissant un environnement sécurisé et bienveillant ; la prévention de la délinquance juvénile par la mise en place des mesures préventives visant à réduire les comportements délinquants ; la réinsertion des enfants en difficulté en assurant le placement et le suivi de ces derniers dans des familles d’accueil. Plusieurs catégories d’enfants parmi lesquelles les enfants en conflit avec la loi, les enfants en garde à vue, les enfants nés dans les prisons, les enfants victimes des conséquences du divorce de leurs parents et les enfants abandonnés seront accueillis à bras ouverts.
Autre merveille présentée au ministre, le centre de transit des ex-détenus fonctionnel depuis 2019. Ici, trouvent refuge, les pensionnaires ayant recouvré leur liberté mais qui ont besoin d’un accompagnement pour pouvoir se donner les moyens de leur réinsertion. Toute une organisation est mise en place pour permettre au détenu d’arriver à monter un projet bancable.
Les responsables de la SMPDD ont cependant soulevé quelques préoccupations relatives à l’absence d’une réelle politique de réinsertion, et à la numérisation du fichier des détenus entre autres mais qui ont des répercussions sur les résultats escomptés.
Troisième site visité, le siège de CDK groupe. C’est le bras financier des actions de solidarité suscitées et des autres OSC dans le pays. Ce groupe est dans la pêche, l’hôtellerie, l’importation du carburant etc. il emploie à ce jour 135 personnes dont 20 ex-détenus.
Le ministre a félicité le promoteur et ses collaborateurs pour leur dynamisme et pour les solutions qu’ils apportent aux anciens pensionnaires des maisons carcérales et partant, au ministère. Il a promis de les accompagner du mieux qu’il peut dans leur noble mission.
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