La ministre Apédoh-Anakoma anime une conférence débat sur l’Indépendance financière des femmes au siège de Togocom

Partager

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la Femme édition 2023, la ministre de l’Action sociale de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation madame Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma a animé ce mardi 26 mars 2024 une Conférence débat au siège de Togocom à l’intention des femmes de cette structure. Les responsables de Togocom et de nombreux invités ont pris part à cette conférence débat.

Placée sur le thème : « Indépendance financière des femmes : pourquoi et comment ? », cette conférence débat se situe dans le prolongement de la célébration de la journée internationale des droits de la Femme édition 2024. Ce thème a été développé par la ministre en charge de l’action sociale, madame Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma. Dans sa présentation, la communicante s’est d’abord posée deux principales questions, à savoir pourquoi une indépendance financière des femmes? comment les femmes peuvent-elles atteindre l’indépendance financière ?

A LIRE AUSSI : Togo : La ministre Apédoh-Anakoma dédie ce prix à Faure Gnassingbé

La lutte pour l’égalité des droits et des chances pour les femmes touche plusieurs domaines et porte sur des questions aussi nombreuses que variées. L’indépendance financière et l’accès aux ressources constituent une problématique qui nécessite des réflexions pour orienter les initiatives en vue d’offrir aux femmes des conditions d’accès à leur autonomisation.

C’est l’une des conditions pour permettre aux femmes de libérer leur potentiel et de contribuer efficacement au développement socio-économique du pays.

L’enjeu de l’autonomisation de la femme dépasse le seul cadre familial et constitue pour le Togo un objectif majeur dans la réalisation de la feuille de route gouvernementale 2020-2025.

Elle a relevé qu’une femme financièrement dépendante se trouve dans une situation d’incapacité à se prendre en charge elle-même, ses enfants, sa famille et à développer des activités économiques.

Une femme ayant une capacité financière peut grâce à sa détermination et à son savoir-faire, développer des activités économiques, générer des bénéfices et contribuer de ce fait au développement social et économique du pays. La Ministre a relevé que la dépendance financière des femmes est une situation qui la bloque la jouissance de leurs droits et la réalisation de leur potentiel dans tous les domaines de la vie. La dépendance économique de la femme est un frein considérable pour la réalisation de son potentiel.

L’autonomisation économique selon la communicante, assure à la femme: une pleine jouissance de ses droits : (permet aux femmes de se libérer des stéréotypes de genre qui les limitent souvent à des rôles domestiques et leur offre les mêmes opportunités que les hommes en matière de carrière et de finances).

Pour atteindre l’autonomisation financière, elle a souligné que les femmes doivent rechercher : l’éducation financière qui consiste à acquérir des connaissances en matière de gestion financière, d’investissement et de planification budgétaire ; le développement professionnel : (accès à l’éducation, aux programmes d’alphabétisation fonctionnelle et aux opportunités professionnelles pouvant leur permettre d’accéder à des emplois bien rémunérés et à des postes de décision)

L’entrepreneuriat : (créer sa propre entreprise peut être une voie vers l‘autonomisation financière pour une femme) ;

Le réseautage : établir des liens avec d’autres femmes professionnelles peut fournir un soutien et des opportunités précieuses.

Les réseaux professionnels peuvent aider les femmes à accéder à des emplois, à des mentors et à des ressources financières.

Les femmes de Togocom ont pris connaissance des initiatives du Gouvernement pour améliorer les conditions des femmes togolaises et surtout de leur autonomisation. Ces initiatives sont entre autres :

Sur le plan juridique : le Togo est partie à plusieurs instruments internationaux de promotion de l’égalité de genre, en l’occurrence l’agenda 2030 des Nations Unies relatif aux ODD, la CEDEF, la déclaration de Beijing de 1995, l’agenda 2063 de l’Union Africaine, le protocole de Maputo, et ; révision et ou modification des textes entre autres, le code des personnes et de la famille, le code pénal, le code du travail, le code foncier et domanial, le code de sécurité sociale pour prendre en compte certains besoins spécifiques des femmes.

Sur le plan institutionnel on note: la création du Ministère chargé de la promotion de la femme (Direction générale du genre et de la promotion de la Femme avec une direction technique dédiée aux activités économiques de la femme) ; la création du Ministère de l’inclusion financière et de l’organisation du secteur informel.

Dans le domaine de l’éducation et de l’alphabétisation : la suppression des frais de scolarité dans toutes les écoles préscolaires, primaires et secondaires du secteur public , la suppression des frais d’inscription aux différents examens, le décernement de prix d’excellence aux filles qui occupent les premiers rangs au BAC 2, l’octroi d’aides et de bourses aux filles issues de familles démunies qui embrassent les filières scientifiques, techniques et technologiques, la mise en œuvre du programme de lutte contre les grossesses et mariages d’adolescentes, la mise en œuvre du projet d’appui à l’alphabétisation fonctionnelle des femmes.

Au Togo, soulignons que les femmes représentent la plus grande proportion de la population (51,27%). La femme joue un rôle prépondérant: Rôle producteur, rôle de reproduction, rôle de transformation que dans le rôle social et communautaire. Elles sont présentes dans tous domaines de la vie économique et constituent 53,7% des actifs contre 46,3%.

La rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *