Devant les professionnels de médias jeudi 04 avril 2024, le parti du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) a donné sa position concernant la relecture de la révision constitutionnelle togolaise. Pour le parti de Yao Robert DATE, l’idéal aujourd’hui, c’est le retrait pur et simple de ce projet de loi.
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Au cours d’un point de presse organisé au siège du parti, le CAR indique que « le parti au pouvoir ruse à légitimer une démarche solitaire aux objectifs inavoués en violation flagrante de l’article 59 de la constitution et même du protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ».
Selon les premiers responsables du parti, le parti au pouvoir cherche à opérer un changement constitutionnel à tout prix alors que le texte en vigueur n’est pas encore éprouvé. À la surprise générale du CAR, le gouvernement a suspendu le processus électoral sans consultation préalable des acteurs de la vie publique nationale au motif d’une audience accordée au Bureau de l’Assemblée Nationale à Lomé, le 03 avril 2024 suite à la demande du chef de l’État de procéder à une deuxième lecture de la loi de révision constitutionnelle votée le 25 mars dernier.
« Le CAR s’interroge sur le principe et l’opportunité dune telle démarche à la veille du démarrage de la campagne électorale du double scrutin dont le but est de renouveler le Parlement et d’élire des conseillers régionaux. Il est regrettable que les principes les plus élémentaires d’une gouvernance démocratique soient bafoués au point de compromettre l’avenir de la nation avec autant de légèreté. L’obstination du gouvernement à faire changer coûte que coûte la constitution par les députés en fin de mandat constitutionnel prouve à suffisance que le parti au pouvoir tente d’endormir la conscience collective », peut-on lire dans le communiqué du CAR.
Pour créer un apaisement totalement au sein du pays, le parti du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), demande le retrait pur et simple du texte le plus controversé.
Marc Y Essowè GNAZOU (92 19 67 99)