Au Bénin, plus de 400 détenus de droit commun dont 27 militants de l’opposition interpellés et jugés après les violences électorales de 2019 et 2021 ont été graciés par le chef de l’Etat, Patrice Talon, vendredi 2 Août 2024, au lendemain de la fête nationale du pays. Mais, deux figures politiques de l’opposition beninoise, Reckya Madougou et Joël Aivo semblent être les grands oubliés.
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Ces personnes purgeaient des peines allant de 38 mois à 10 ans de prison. Ils avaient été condamnés par la CRIET entre autres pour « participation à l’attroupement armé, atteinte ou complicité d’atteinte à l’intégrité du territoire ». Un ouf de soulagement pour leurs conseils qui estiment que certains parmi ce lot avaient fini presque leur peine.
« C’est une grande joie pour moi suite à la libération de ces détenus. Ceux qui sont des étudiants parmi eux, pourront reprendre leurs études. J’aurais souhaité que ces gens-là soient amnistiés parce que la grâce présidentielle laisse toujours entacher leur casier judiciaire vierge » a indiqué Me Victorien Fade, l’un des avocats des détenus.
Il regrette par ailleurs le maintien en détention de ces deux personnalités de l’opposition, Joël Aivo et Reckya Madougou arrêtés, jugés et condamnés pour les mêmes chefs d’accusation.
« Ces deux figures de l’opposition, j’aurais souhaité qu’ils sortent d’abord, qu’ils retrouvent leur liberté, qu’ils regagnent leurs familles. Ils ont encore des enfants mineurs. À défaut d’avoir l’amnisty, ils pourront rejoindre leur famille », a-t-il déploré.
Il faut souligner que les partis d’opposition et les anciens chefs d’Etat, Boni Yayi et Nicephore Soglo continuent de demander au président Patrice Talon leur libération.
Freddy Roger A.