La vie chère et l’insécurité grandissante : le président de l’association « Le Civisme » fait des propositions pratiques

La vie chère et l’insécurité grandissante : le président de l’association « Le Civisme » fait des propositions pratiques

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Au Togo, la vie devient de plus en plus chère plus qu’avant. Et pour couronner tout, l’on note une insécurité indescriptible sur toute l’étendue du territoire. Afin de palier à ces maux, Esso-Bodi Soulé KEZIRE, le président de l’association « Le Civisme » fait des propositions pratiques au gouvernement en place.

Métaphysicien de formation, Esso-Bodi Soulé KEZIRE est très connu de la population togolaise pour ses analyses objectives. Le Togo fait face à la vie chère et l’insécurité grandissante depuis quelques années. Après avoir révélé d’où provient la vie chère, le président de l’association « Le Civisme » fait des propositions.

« La cherté de la vie ne date pas d’aujourd’hui. Elle est vieille comme le monde. Depuis que l’Afrique a cessé le troc, elle est confrontée à la cherté de la vie. Notre identité, c’était le troc. Nous sommes confrontés à la cherté de la vie parce que nous voulons les choses venues de l’extérieur. Par exemple : Si je vous prends sur mes épaules et je tombe, vous serez le premier à tomber avant moi. Notre monnaie principale, c’est le franc CFA qui est lié directement à l’Euro. Voilà qu’aujourd’hui, l’Euro est tombé face au dollar. C’est normal que les pays africains en paient le prix. Vous savez, si l’Afrique ne reconnait pas son identité, il y aura toujours la cherté de la vie. Nous parlons de la vie chère parce que nous avons renié à notre identité. Dieu nous a crée différemment et nous devons reconnaître ça. Pourquoi laisser de consommer nos produits au détriment des produits importés qui dégradent d’ailleurs notre santé ? Dites moi, dans les supermarchés que beaucoup de citoyens vont pour payer, c’est les produits locaux ou importés qui sont là-bas ? C’est nous-mêmes qui rendons la vie chère. C’est vrai que la plupart de nos dirigeants ne favorisent pas la tâche aux citoyens mais reconnaissons que nous avons notre part de responsabilité » a indiqué Esso-Bodi Soulé KEZIRE, président de l’association « Le Civisme »

Avant de sortir de cette crise de la vie chère, précise Soulé KEZIRE, nous devons reconnaître d’abord notre identité. « Avant, c’est rare de voir nos ancêtres acheter ou manger ce qui ne vient pas de leur propres terres. La seule condition pour endiguer à la vie chère, c’est de consommer ce que nous produisons. Nous devons utiliser le manioc et le maïs à la place du blé. Si je vais dans le champ et récolter le maïs que moi-même j’ai semé, qui viendra me parler de la vie chère ? Le mal, c’est qu’on demande aux agriculteurs de produire le Soja, qu’on va exporter, au profit du maïs. C’est aberrant. Est-ce que nos concitoyens sont des consommateurs fin de Soja ? Non, c’est plutôt le maïs » a-t-il indiqué.

« Vous savez que presque tous les 90% des médicaments que les blancs nous envoient, c’est pas ça qu’ils consomment chez eux ? Ces médicaments sont destinés à l’Afrique. Déjà avec l’avènement de Covid-19, Dieu a montré à l’Afrique, la limite des pays occidentaux dans le domaine médical. Nous étions tous au même pied d’égalité, c’était une occasion pour l’Afrique de saisir cette opportunité. Nous devons profiter de la situation puisqu’ils avaient dit que l’Afrique doit s’attendre au pire or le pire est arrivé chez eux. Nous proposons aux dirigeants de réchauffer la tradi-thérapeute en investissant plus dans le domaine pour que ceux qui travaillent là dessus puissent la moderniser. Nous devons aider nos jeunes scientifiques à faire plus de recherche et s’il le faut ramener des experts pour les former ici et après les déployer sur le terrain sans oublier de bien les payer afin qu’ils ont l’envie de rester chez eux au lieu de partir avec tous ses bagages » a laissé entendre le président.

Par ailleurs, Esso-Bodi Soulé KEZIRE s’est prononcé aussi sur l’insécurité grandissante au Togo. « Il ne devrait pas avoir l’insécurité dans nos pays si les gens arrivent à pratiquer le Civisme. En réalité, on ne peut pas mettre un gendarme derrière tout le monde. Nous devons être notre propre gendarme. Beaucoup de personnes posent des actes criminels. Quelqu’un qui est au volant avec un téléphone est criminel, quelqu’un qui mange du shiwugome au volant et crache dehors est criminel aussi. Ils sont tous au même pied d’égalité comme quelqu’un qui viol les feux tricolores. Il y a une réalité que les gens n’arrivent pas cerner, partout dans le monde on vend des casques mais jamais des têtes. Avec cette réflexion, je pense qu’on ne doit plus nous imposer le port de casque » a expliqué le président.

Notons que l’association « Le Civisme » est une association à but non lucratif. Elle est portée sur les fonts baptismaux en Mai 2021.

Marc GNAZOU

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