L’AES insiste et persiste : « Cette décision unilatérale ne nous engage en rien »
Suite à un communiqué relatif au délai accordé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le retrait définitif de l’Alliance des États du Sahel (AES), cette dernière a rejeté, ce dimanche, cette extension.
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La CEDEAO avait proposé, dans une décision prise la semaine dernière, de repousser jusqu’en juillet 2025 la sortie officielle des trois pays, initialement prévue pour janvier 2025.
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Dans un communiqué vigoureux signé par le président malien Assimi Goïta, l’AES a dénoncé ce sursis comme une « tentative de déstabilisation », qu’elle attribue à l’influence de la France et de ses alliés régionaux. Selon les responsables de l’alliance, cette prolongation du délai constitue une atteinte directe à la souveraineté des trois nations. “Cette décision unilatérale ne nous engage en rien”, peut-on lire dans la déclaration, qui qualifie cette mesure de « manœuvre étrangère visant à freiner notre dynamique d’émancipation ». L’AES dénonce « des manœuvres de déstabilisation initiées par une poignée de chefs d’État qui imposent leurs désidératas et des agendas étrangers » au sein de la CEDEAO.
En plus des tentatives de déstabilisation dénoncées par l’AES, l’organisation accuse également des puissances extérieures d’entretenir une situation sécuritaire instable dans la région, en soutenant financièrement des groupes terroristes opérant dans le Sahel et le bassin du lac Tchad.
L’AES affirme que les médiations entreprises par le Sénégal et le Togo n’ont pas, jusqu’à présent, permis de désamorcer la crise. L’organisation semble convaincue que la CEDEAO est désormais un outil instrumentalisé au service d’intérêts extérieurs, notamment ceux liés à l’ancienne puissance coloniale française.
Stagiaire AKAKPO K. Moïse
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