L’ex-ministre des Forces Armées Togolaises (FAT), Marguérite Gnakadé, a été placée sous mandat de dépôt le vendredi 19 septembre 2025, deux jours après son arrestation. Contacté par le journal LENEUTRE, son avocat substitué à l’audience par Maître Noëllie Gaglo a donné des précisions sur les charges retenues contre sa cliente.
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Selon la défense, quatre chefs d’accusation principaux sont formulés à l’encontre de Mme Gnakadé. « Les chefs d’accusation sont entre autres, incitation à la révolte ou au soulèvement contre les institutions ; Trouble aggravé à l’ordre public et outrage à l’autorité ; Soustraction de preuves et entrave au bon fonctionnement de la justice et enfin diffusion de fausses nouvelles visant à perturber la discipline ou le moral des forces armées », a confié son avocat au journal LENEUTRE.
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Un climat de tension et d’arrestations
L’arrestation de Marguérite Gnakadé intervient dans un climat de tension politique. L’ancienne ministre s’était récemment illustrée par des critiques ouvertes contre le gouvernement et avait pris part à la marche du 30 août organisée par le Mouvement du 6 juin (M66).
Ce vendredi 19 septembre 2025, l’artiste engagé Aamron avait également été interpellé. Placé en garde à vue dans la matinée, il a été libéré en soirée sous contrôle judiciaire. Il est poursuivi pour trouble aggravé à l’ordre public, appel au soulèvement populaire et incitation de l’armée à la révolte, des accusations similaires à celles visant Mme Gnakadé.
Interrogé sur la différence de traitement entre les deux dossiers, l’avocat de l’ex-ministre reste prudent : « Eux seuls savent pourquoi l’un est placé sous mandat de dépôt et l’autre libéré sous contrôle judiciaire », a déclaré son avocat, Noëllie Gaglo.
Rappelons qu’aucune communication officielle n’a été faite par les autorités togolaises pour éclairer l’opinion sur ces arrestations.
Marc Le Sucré
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