À Kpalimé, l’ONG Espoir Vie Togo a formé des soignants sur la représentation et la déconstruction de l’image des personnes usagères de drogue (PUD) dans les centres de santé. L’objectif de lutter contre la stigmatisation et garantir un accès équitable aux soins.
Du jeudi 11 au vendredi 12 septembre 2025, des prestataires de soins, psychologues, sages-femmes, assistants médicaux et journalistes ont été outillés sur plusieurs thématiques. En effet, cet atelier, qui s’inscrit dans le cadre du projet régional de Réduction des Risques (RdR) mis en œuvre au Togo et au Bénin, avec l’appui de partenaires comme l’ANSS (Sénégal), Coalition Plus, Médecins du Monde et un financement de l’Initiative, vise à déconstruire les stéréotypes, à comprendre les facteurs sous-jacents et à explorer des approches inclusives.
« Nous avons remarqué que les personnes usagères de drogues rencontrent souvent des difficultés à accéder aux soins de qualité. Cet atelier vise à sensibiliser les prestataires afin qu’ils puissent offrir un accueil respectueux, sans discrimination ni stigmatisation », a expliqué Selom Agbomadji, chargé de projet RDR à EVT.
Plusieurs personnes usagères de drogues (PUD) n’ont pas accès à des services de santé par manque de moyens financiers mais surtout par peur d’être discriminées. Il existe une forte stigmatisation des PUD précaires dans la société en général et plus particulièrement dans les structures de santé. Le facilitateur, Dr Jean-Marie Alley, insiste sur la nécessité de « désinstaller le logiciel erroné » qui associe automatiquement consommation de drogues et criminalité.
« On parle de déconstruction des stéréotypes. Les soignants doivent revoir leur perception, développer l’écoute active, l’empathie et la communication non violente pour accompagner efficacement les patients », a souligné Dr Jean-Marie Alley, psychologue clinicien et formateur.
Les échanges ont porté sur le contexte de l’addiction, les statistiques nationales, les profils variés des consommateurs et les droits humains liés à l’accès aux soins. L’atelier met également en avant l’importance d’une relation d’aide centrée sur la personne.
Présent à la rencontre, le professeur Adefoutah Akibodé Spero, leader national des PUD, rappelle l’enjeu de cette démarche.
« Nous avons toujours été stigmatisés et discriminés. Cet atelier montre que nous sommes des personnes à part entière avec le droit à la santé comme tout le monde. Les préjugés ne doivent plus dicter les décisions médicales », a laissé entendre professeur Adefoutah Akibodé Spero, leader national des PUD et participant.
Pour lui, la prise de conscience et la participation active des soignants comme des usagers sont les clés d’une transformation durable.
En réunissant les acteurs de première ligne, Espoir Vie Togo et ses partenaires espèrent amorcer un changement profond dans les pratiques médicales et sociales.
« Ce n’est pas parce qu’on est PUD qu’on n’a pas droit à un soin adéquat. Car déconstruire les stéréotypes, c’est ouvrir la voie à une santé plus inclusive et à une société plus juste »
Rappelons qu’une vingtaine de participants ont pris part à cet atelier de représentation et de déconstruction de l’image des personnes consommatrices et sensibilisation à l’approche des droits humains des PUD en direction des prestataires de santé.
Marc Le Sucré (+228 92 19 67 99)
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