La France et la méthode antique, l’Afrique des fiers guerriers, un nouveau jour vient. Les solutions du passé ne sont pas à la hauteur des enjeux politiques, économiques et démographiques de cette époque. Une nouvelle Afrique renait avec de nouvelles habitudes. Même si l’histoire a la tête têtue, le discours paternaliste n’a plus d’effet. La France est toujours aveuglée par son passé de grande puissance coloniale et cette génération ne le tolère guère.
La France perçoit-elle les mutations qui s’opèrent en Afrique depuis les années 2000 ? Peut-elle descendre un peu de son piédestal d’orgueil de colonisateur ? Pourquoi une collaboration forcée entre la France et l’Afrique ? Où se situe l’intérêt ? Pourquoi poursuivre désormais une armée de moutons conduite par un lion ? Jean Michel Severino et Olivier Ray établissent un constat dans leur livre le temps de l’Afrique, ils disent : « Avec les années 2000, l’Afrique entame une nouvelle ère qui clôt le trop long chapitre de la décolonisation ».
Les nations Africains veulent reprendre les commandes de leurs politiques. L’indépendance est alors indépendante. L’Afrique, courtisée par de nouveaux acteurs sur l’échiquier international, elle est donc libre de nouer les alliances de tous ordres avec qui elle l’entend. Le bras de fer Afrique-France sous l’ère Macron démontre à suffisance la maturité d’une nouvelle Afrique jeune et engagée. Peut-on arriver à destination sans la France ? L’Afrique doit-il continuer à entretenir des relations avec la France ? Cette relation Nord-Sud profite-t-il aux Africains ? Surement pas. Pourquoi la France semble-t-elle aujourd’hui si impopulaire en Afrique ?
Augmentation de l’aide au continent, restitution des objets culturels pendant les guerres coloniales, implication des jeunes générations et la société civile Africaine, maintien des troupes française au sahel, soutien à la CEDEAO qui défend les politiques électorales contre les prises de contrôle militaire, visite de Macron au Rwanda pour reconnaitre publiquement les échecs de la France pendant le génocide de 1994. La récente visite de Macron en Algérie, bras de fer Paris Bamako. Bref, l’Afrique est victime d’une arrogance néocoloniale de la France.
Comment peut-on expliquer que le Président Macron est plus soucieux de L’Afrique que la plupart de ses récents prédécesseurs. Pourquoi avons-nous l’impression que Macron plus conscient aussi de la façon dont le continent change peut se heurter à un niveau d’impopularité française qui n’a pas été ressenti depuis des décennies ? La réponse à ces questions dans la suite de notre série d’analyse sur Afrique/France, sous l’ère Macron.
Fabrice NOUZIANYOVO
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