L’Assemblée nationale du Bénin a adopté, en séance plénière, une nouvelle loi sur la réglementation de l’entrée, du séjour et de la sortie des étrangers sur le territoire béninois.
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Cette réforme, saluée comme une avancée dans la modernisation de la politique migratoire nationale, vise à renforcer le cadre juridique applicable aux ressortissants étrangers tout en préservant la tradition d’hospitalité du pays.
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L’un des points les plus discutés au cours des débats parlementaires a concerné le sort réservé aux ressortissants des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, récemment retirés de la CEDEAO. Le ministre de la Justice, Yvon Détchénou, présent à la séance, a précisé que ces citoyens ne peuvent plus bénéficier des avantages liés à la libre circulation qu’offrait leur ancienne appartenance à l’organisation sous-régionale.
Toutefois, dans un esprit panafricain d’ouverture, le Bénin a décidé de maintenir certaines facilités aux ressortissants africains, y compris ceux de l’AES. Ainsi, ils seront exemptés de visa ou de titre de séjour pour entrer et séjourner temporairement sur le territoire béninois, conformément aux exemptions prévues pour les citoyens africains non membres de la CEDEAO.
La nouvelle législation impose en revanche des conditions strictes d’identification : tout étranger entrant au Bénin devra être muni d’un passeport ou d’un document de voyage en cours de validité. En l’absence de ces pièces, l’accès au territoire pourra être refusé. Le texte prévoit aussi des mécanismes de régulation plus rigoureux et la possibilité d’expulsion en cas de séjour irrégulier.
Avec cette loi, le Bénin entend concilier la nécessité de contrôle des flux migratoires avec son engagement en faveur de l’intégration africaine. Elle s’inscrit dans un contexte régional marqué par des tensions politiques et sécuritaires croissantes, notamment dans les pays de l’AES.
Ce nouveau cadre légal marque une volonté de fermeté maîtrisée : il harmonise la politique migratoire avec les standards internationaux, tout en préservant les relations de proximité historique et culturelle entre le Bénin et les pays frères de la sous-région.
Dimitri AGBOZOH-GUIDIH
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