Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en collaboration avec le Ministère en charge de l’Administration territoriale organise du 30 au 31 août 2022 à Ouagadougou un atelier de lancement du Système d’intégrité local (SIL). Ce système entre dans le cadre du projet “Gouvernance locale et cohésion sociale (GoLCos)” et vise à lutter contre la corruption.
Le Système d’intégrité local (SIL) est un outil de prévention des risques liés à des pratiques de corruption au niveau local. Il vise à impulser une gouvernance inclusive et participative dans les collectivités territoriales en mettant en avant la promotion de la transparence et de la redevabilité.
Huit communes à fort défi sécuritaire dont six communes urbaines et deux communes rurales ont été retenues pour la phase pilote de ce système. Il s’agit des communes de Diapangou, Dédougou, Dori, Fada N’Gourma, Gounghin, Kaya et Ouahigouya.
L’atelier de lancement de ce mardi a rassemblé les représentants des huit communes, les cadres du ministère burkinabè de l’Administration territoriale et les acteurs de la société civile qui œuvrent dans la lutte contre la corruption. Le SIL vise à analyser et à évaluer les risques liés aux pratiques de corruption dans les communes d’intervention du projet.
Selon Issouf Kongo, représentant du ministre en charge de l’Administration territoriale, ce système permettra d’abord de lutter contre la corruption pour une gouvernance vertueuse au niveau local, et “chemin faisant, tout le pays sera contaminé”.
Isabelle Tschan, représentante adjointe du PNUD, a déclaré que les pratiques de corruption sapent et gangrènent le développement socio-économique ainsi que les acquis démocratiques en Afrique et au Burkina Faso. « L’estimation de la Commission économique des nations unies pour l’Afrique en 2021 a fait ressortir que le continent perd chaque année plus de 32 500 milliards de FCFA (50 milliards de dollars) en raison des flux financiers illicites », révèle Madame Tschan.
Pour elle, ce système d’intégrité local est un outil pertinent pour accompagner le processus de décentralisation et de renforcement de l’intégrité nationale. “Cet outil a déjà été expérimenté avec succès dans des pays comme l’Espagne, le Mexique, le Sénégal, la Tunisie, la République du Congo” a-t-elle soutenu.
Pour atteindre ces objectifs de lutte contre la corruption sous toutes ses formes au niveau local, une interaction et une synergie de tous les acteurs concernés sont nécessaires, selon les responsables du projet.
C’est ainsi que des structures comme le Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC), l’Autorité supérieure du contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Transparency international ainsi que les responsables des communes, sont impliqués pour la réussite du système.
Pour rappel, le système d’intégrité local (SIL) est mis en œuvre par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS) avec l’appui de l’Ambassade des Pays-Bas et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans le cadre du projet GoLCos.
Yaovi AGBEGNIGAN
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