Dans le pays de Faure Essozimna Kodzo Gnassingbé, le manioc est l’un des produits agricoles les plus cultivés et transformés. Sa production est estimée à plus d’un million de tonnes chaque année. C’est une culture en développement grâce à l’amélioration continue des rendements et aux moyens mis en œuvre par le gouvernement pour ne laisser aucun producteur sur le bas-côté. Interviewé par LENEUTRE, le promoteur de la société AYÉTSÉ, Koffi Katoré Adani donne plus de précisions sur la productivité et la rentabilité du Manioc au Togo.
La filière manioc est considérée comme une filière à fort potentiel économique. C’est pourquoi elle fait partie des priorités du Programme national d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN). Selon koffi Katoré Adani, un spécialiste chevronné du manioc par expérience et par recherches et analyses scientifiques dans le domaine, la culture du manioc est assez rentable mais il faut être sincère et pratique avec les acteurs surtout les débutants afin de ne pas les inciter à se faire des rêves illusoires.
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En effet, ces derniers temps, plusieurs personnes qui se disent experts en la matière vendent des rêves illusoires à la population sur les réseaux sociaux concernant la filière manioc. Contacté par notre rédaction, le promoteur de la société AYÉTSÉ, Koffi Katoré Adani lève l’équivoque sur la productivité et la rentabilité du manioc.
Bonjour monsieur Koffi Katoré Adani ! Dites-nous, la culture du manioc est-elle productive et rentable ?
Bonjour monsieur le journaliste ! Merci beaucoup pour votre question très pertinente.
En tant que spécialiste du manioc par expérience et par recherches et par analyses scientifiques menées dans le domaine, je peux vous rassurer jusqu’à preuve de contraire que le rendement à l’hectare n’est souvent pas le rendement par carré expérimental, encore moins le rendement par tige expérimentée isolée. Espérer un »trop » grand rendement en termes de production comme certains essaient de le faire croire (35 tonnes et consorts), c’est très bien et il faut y travailler pour y tendre ; mais il faut savoir que la pratique peut réserver des résultats moins bons, et souvent , c’est moins bon! (la zone, le sol, la qualités des boutures, le moment de bouturage, l’entretien, la pluviométrie, etc…), voilà autant d’éléments qui agissent sur la productivité. Évitez de trop rêver ! La forte productivité dépend de certaines conditions pas aussi simples que les mots et le rêve.
La productivité moyenne actuelle du manioc est de 15 tonnes à l’hectare. Il y en a qui vont facilement à 25, voire plus. De même, il y en a qui tapent à peine 10 tonnes.
Est-ce à dire que les agriculteurs ne gagnent pas grande chose dans la filière manioc ?
Non je n’ai pas dit ça ! Le rendement proprement dit c’est à dire l’argent qu’on peut gagner sur une superficie donnée, dépend de la productivité dont je viens de parler plus haut et du prix de vente. Le prix dépend du marché. C’est là, qu’il faut faire encore extrêmement attention ! Un sac de 80Kg de manioc frais à 12.000 FCFA (soit autour de 160 F/Kg) comme certains se permettent de le venter, c’est possible et vrai pour un besoin ou une commande de très petite quantité et c’est souvent passager, non régulier, non stable. Si l’on fait les calculs à partir de ces genres de prix, c’est une façon de vendre des illusions car c’est presque complètement faux quand on est dans l’économie d’échelle et dans une logique de permanence. Nous voulons tous que les prix s’améliorent ; mais faut pas trop rêver, car ceux qui achètent et/ou transforment sont aussi confrontés à des difficultés de marché et contraints de ne pouvoir faire que le possible.
Aujourd’hui, au Togo, le prix réel de vente du manioc frais par un producteur tourne en moyenne autour de 25F/Kg à ma connaissance. En effet, il faut penser au lieu d’achat, à la distance, à l’accessibilité, aux moyens d’actions, aux contextes de production, aux conventions préalables entre des acteurs d’une chaîne spécifique…etc., pour comprendre la variation des prix.
Il ne faut jamais faire l’erreur de penser à un prix unique, standard et stable, en tout cas pas pour le moment. Dans tous les cas, la culture du manioc est simple et rentable. Elle est l’un des plus grands espoirs que nous conseillons à nos producteurs partenaires de AYÉTSÉ.
Merci beaucoup monsieur Koffi Katoré Adani ! Si vous avez un conseil à donner à ceux qui désirent se lancer dans cette culture, que leur diriez-vous ?
Je les encourage vivement car la culture du manioc est effectivement assez rentable. Cependant il faut juste être sincère et pratique. Il faut s’adresser à des spécialistes pour un accompagnement adéquat. Soyez prudents et surtout ne vous laissez pas berner. Pour finir, je voudrais signaler au passage que l’utilisation du Micotri de l’ONG Agide permet de mieux réussir la culture du manioc.
Si vous le permettez, j’adresserai mes remerciements et félicitations au projet d’État PAEIJ-SP grâce auquel, dans le cluster amidon de la NSCPA/Usine d’Atakpamé dirigé par M. K. Dodji OGNAKITAN, nous avons perfectionné significativement nos connaissances en matière de manioc et ses dérivés.
Marc GNAZOU (92 19 67 99)
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