Coup d’Etat au Niger : la CEDEAO « toujours » dans son rôle de sanctions

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Quatre jours après le coup d’Etat au Niger qui a renversé le président Mohamed Bazoum, les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest, réunis ce dimanche 30 juillet à Abuja en « sommet spécial », ont pris des sanctions contre Niamey.

La CEDEAO a d’entrée donné un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour restaurer l’ordre constitutionnel, affirmant ne pas exclure un « recours à la force ». La suspension « immédiate » de « toutes les transactions commerciales et financières » a également été décidée lors de ce sommet.

Par ailleurs, l’organisation sous régionale a décidé de sanctions financières, notamment la suspension de « toutes les transactions commerciales et financières » entre ses États membres et le Niger, ainsi « qu’un gel des avoirs pour les responsables militaires impliqués dans la tentative de coup », selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d’État nigérian Bola Tinubu.

La Cédéao a également demandé « la libération immédiate » du président Bazoum et le « retour complet à l’ordre constitutionnel en République du Niger ». Si ces demandes ne « sont pas satisfaites dans un délai d’une semaine », la CEDEAO « prendra toutes les mesures nécessaires » et « ces mesures peuvent inclure l’usage de la force », selon ces résolutions. « Les chefs d’état-major de la défense » des pays de « la CEDEAO doivent se réunir immédiatement », précisé la résolution.

Les putschistes nigériens, menés par le général Abdourahamane Tiani, nommé « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) », ont déjà mis en garde sur « les conséquences qui découleront de toute intervention militaire étrangère »,

Lors du deuxième sommet Russie-Afrique, le président de la transition au Burkina Faso, le capitane Ibrahim Traoré, a demandé à Vladimir Poutine de soutenir le Niger.

Cette rencontre s’est déroulée pendant que des milliers de manifestants étaient rassemblés dimanche devant l’ambassade de France à Niamey, certains d’entre eux insistant pour y entrer, lors d’un rassemblement de soutien aux militaires putschistes à l’Assemblée nationale. Le président français Emmanuel Macron a fait savoir qu’il « ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts ».

On apprend que le président de transition tchadien Mahamat Idriss Déby Itno est arrivé à Niamey pour « voir ce qu’il peut apporter au règlement de la crise ». Il a été désigné pour annoncer officiellement les décisions prises à Abuja et pour tenter de rencontrer le Président M. Bazoum

Avec Radio Auréole

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