Le Togo a désormais sa stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption. Au cours d’un atelier qui s’est tenu jeudi 13 octobre 2022 à Lomé, les parties prenantes ont adopté en commun accord ce document stratégique qui a été remis au ministre en charge des droits de l’Homme, Christian Trimua.
Conformément aux standards internationaux qui prescrivent une approche inclusive et participative, les premiers responsables de la HAPLUCIA ont sollicité et obtenu du gouvernement, des organes du contrôle étatique, du secteur privé, des organisations de la société civile et des centrales syndicales, des experts en planification stratégique et des personnes ressources pour constituer un comité de planification stratégique de 17 personnes et le comité de pilotage de l’élaboration de sa stratégie nationale d’une quarantaine de membres qui fut installé le 06 novembre 2020. Après avoir recruté deux consultants nationaux dont un juriste et un statisticien et un consultant international, expert en stratégie et politique publique, Spécialiste en gestion des finances publiques et en gestion axée sur les résultats, le gouvernement a lancé officiellement le processus d’élaboration le 21 mai dernier.
Tout en remerciant les 3 consultants qui ont travaillé, le président de la HAPLUCIA donne une précision sur le document.
« Notre Stratégie se décline en trois axes principaux. Le 1er axe est dédié au renforcement de cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption. Concrètement, le diagnostic a relevé qu’il y a un existant qu’il faut améliorer. Nous allons améliorer les textes en matière de prévention de lutte contre la Corruption. Les organes existent. Il faut renforcer leur capacité et leur organisation. Le deuxième axe est de mobiliser tout le monde, la lutte contre la corruption étant une maladie mondiale. Nous allons continuer de mobiliser les Togolais par la sensibilisation. Bientôt, on va adopter des modules d’éducation pour que connaisse le mal. Le 3ème axe sera de renforcer l’intégrité, la transparence et la qualité de l’administration publique. Dans cet axe, l’élément majeur sera la digitalisation », a expliqué le président de la HAPLUCIA Essohana WIYAO.
Pour le ministre Christian Trimua, le Togo a engagé une série de réformes d’un point de vue normatif, institutionnel afin de lutter contre la corruption.
« Je voudrais ici donc saluer le travail fait par les consultants et l’ensemble des acteurs pour doter notre pays de ce document qui nous permet aujourd’hui d’avoir un cadre ordonné, coordonné et normé. Je voudrais nous inviter à nous approprier de cet outil, à le décliner en ce qui le concerne de sorte que nous puissions avoir des résultats effectifs de la lutte contre la corruption au Togo » a indiqué le ministre Christian Trimua.
Notons que les experts ont pris 18 mois pour ce document stratégique de lutte contre la corruption. Plusieurs personnalités notamment, le représentant résident du PNUD, les honorables députés à l’Assemblée nationale et l’honorable Jean Louis ANDRIAMIFIDY, président du conseil consultatif de l’Union Africaine contre la corruption ont pris part à cet atelier de validation.
Marc GNAZOU