Figure peu médiatisée mais influente, François Galley n’est plus. L’annonce a été faite par sa famille ce mercredi 03 décembre 2025. De l’accord RPT–UFC à la gestion des crises universitaires, il laisse l’image d’un homme de dialogue et de responsabilité.
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Le Togo vient de perdre l’une de ses figures les plus discrètes mais néanmoins marquantes. Homme de compromis, de méthode et de constance, il aura laissé une empreinte subtile mais réelle sur plusieurs moments décisifs de la trajectoire nationale.
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Membre de l’Union des Forces du Changement (UFC), François Galley n’était pas de ceux qui occupaient le devant de la scène par de grandes prises de parole. Pourtant, sa voix comptait. Aux côtés de Gilchrist Olympio, il fut l’un des acteurs du tournant politique majeur qui secoua le parti au début des années 2010, période marquée par des tensions internes profondes. C’est dans ce contexte qu’il prit part à la conclusion de l’accord RPT–UFC de 2010, un compromis inédit qui reconfigura, pour un temps le paysage politique togolais.
À la suite de cet accord, il fut nommé ministre de l’Enseignement supérieur. Il se retrouva alors face à l’une des crises universitaires les plus intenses de la décennie. Alors que les revendications se multipliaient et que la tension montait, il choisit une stratégie peu spectaculaire mais efficace notamment le dialogue patient. Sa gestion, marquée par l’écoute et la recherche d’apaisement, permit de réduire la pression et de rétablir un climat d’échange avec les étudiants.
Plus tard, en tant que ministre de l’Industrie, de la Zone franche et des Innovations technologiques, François Galley poursuivit cette approche fondée sur la méthode et la persévérance. Modernisation des outils, attractivité économique, appui aux zones d’activités : il avançait par étapes, loin des effets d’annonce, privilégiant les résultats concrets.
Ce que retiennent aujourd’hui ses collègues comme ses adversaires, c’est son style. Une sobriété rare dans l’espace public, alliée à une loyauté et une constance qui forçaient le respect. Homme calme, presque effacé, il incarnait une forme de responsabilité politique où la recherche de la stabilité primait sur la confrontation.
La disparition de François Agbéviadé Galley laisse l’image d’un acteur essentiel mais peu visible, d’un artisan du compromis qui intervenait avec justesse dans les moments décisifs. Un bâtisseur silencieux, dont la contribution à la vie publique togolaise restera, malgré sa discrétion, profondément significative.
La rédaction
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