Interview exclusive : « On ne doit pas être forcément président avant de travailler pour le développement durable d’un pays », affirme la présidente de BATiR, Vincenzia MEYER-BANYBAH

Interview exclusive : « On ne doit pas être forcément président avant de travailler pour le développement durable d’un pays », affirme la présidente de BATiR, Vincenzia MEYER-BANYBAH

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Le Bloc Alternatif Togolais pour une Innovation Républicaine (BATIR) célèbre son quatrième anniversaire. Dans le cadre de cet événement, la formation politique a organisé des journées portes ouvertes du vendredi 9 au samedi 10 juin 2023 à Lomé, plus précisément sur le marché de Cacaveli. Lors d’une interview exclusive accordée à LENEUTRE, la présidente de BATIR, Vincenzia MEYER-BANYBAH, a expliqué les raisons fondamentales de ces journées portes ouvertes et souligné l’importance de travailler pour le développement durable du pays, même sans être président.

La présidente de BATIR affirme que l’opinion publique togolaise manifeste un désintérêt pour la politique, ce qui nécessite de susciter une nouvelle conscience patriotique et citoyenne. Selon les responsables de BATIR, il est essentiel de capitaliser sur toutes les actions de développement en faveur de la nation togolaise. Vincenzia MEYER-BANYBAH estime que l’intelligence et la volonté d’agir dans les domaines sociaux, économiques, juridiques, institutionnels et sécuritaires sont les clés pour améliorer les conditions de vie de la population. Elle souligne que la principale préoccupation du parti BATIR est l’humain et propose de redonner à la politique sa véritable signification, qui est de rechercher le bien-être des populations et de promouvoir un patriotisme en faveur d’un Togo nouveau, épanoui et émergent pour les générations futures. Découvrez l’interview !

Vincenzia MEYER-BANYBAH, la présidente de BATIR

Bonjour présidente ! Comment se porte BATIR ? Pourquoi avez-vous organisé ces journées portes ouvertes ?

Bonjour à vous monsieur le journaliste ! Notre parti se porte à merveille. Aujourd’hui, nous avons invité nos concitoyens pour discuter avec eux. Tout d’abord, nous souhaitons apprendre d’eux et écouter leurs doléances. Ensuite, ils pourront nous faire part de leurs véritables attentes, peut-être pour savoir qui nous sommes, ce que nous voulons accomplir et notre vision. C’est pour répondre à toutes ces questions que nous avons organisé ces journées portes ouvertes, afin de mieux expliquer notre démarche.

BATIR, au départ était une association, aujourd’hui, c’est devenu un parti politique. Quelle est la vision de votre formation politique ?

Notre vision n’a pas changé. Nous prônons un État social au sein d’une économie capitaliste de marché, capable d’assurer les droits sociaux des individus. Nous croyons que l’avenir appartient aux sociétés du savoir. En effet, le savoir, l’intelligence et la vérité sont des facteurs essentiels pour le développement durable de nos nations. C’est pourquoi nous sommes convaincus qu’il est impossible d’atteindre un développement durable de la société sans agir sur l’Homme.
Nous nous préoccupons également de la formation, de la valorisation et de la motivation des jeunes et des femmes, ainsi que de leur émancipation et de leur autonomisation. Nous travaillerons ensemble pour une transformation positive des mentalités et des comportements, en enracinant l’importance du travail bien fait, du mérite et de la discipline individuelle et collective.

Vous avez invité des artistes plasticiens pour une exposition lors de votre journée portes ouvertes, dans le but de valoriser et de détecter les talents. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Effectivement, nous avons invité des artistes plasticiens afin de valoriser notre culture et d’encourager nos frères et sœurs dessinateurs. Nous souhaitons montrer leurs talents aux concitoyens présents lors de cet événement. Nous croyons en l’importance de travailler ensemble pour progresser. Outre les artistes plasticiens, nous avons également demandé à nos grands-mères d’apporter des plats ou des mets jadis préparés. L’idée est de valoriser notre culture et de rappeler à notre souvenance, la richesse de notre patrimoine culturel.

L’un des buts de chaque parti politique est de gouverner sinon de prendre des grandes décisions pour l’évolution du pays. BATIR, ira-t-il aux élections législatives et régionales qui s’annoncent ?

Notre objectif principal aujourd’hui est de redynamiser de manière saine et valorisante la vie publique, en tenant compte des véritables besoins des populations qui souhaitent contribuer au développement de leur environnement. Nous croyons fermement que chacun peut apporter sa contribution au pays, indépendamment de sa position politique ou de sa candidature à la présidence. Vous savez, on ne doit pas forcément être président ou responsable quelque part avant de travailler pour le développement durable du pays. Chaque jour, en nous réveillant en bonne santé, nous avons la possibilité de poser des actes sociaux là où nous sommes. Même de simples gestes, comme balayer la devanture de notre voisin le matin, peuvent avoir un impact positif et participer au développement du pays.
Il est essentiel de changer cette mentalité selon laquelle il faut être président ou occuper une position de responsabilité pour pouvoir agir en faveur de l’évolution de notre pays, une idée qui nous a été inculquée par les étrangers. Il est important de comprendre que ce n’est pas seulement l’argent qui fait tout, mais notre façon de voir les choses. Nous devons travailler ensemble, main dans la main, pour le développement durable de notre pays. Personnellement, mon objectif est de travailler pour le développement et l’épanouissement de la population, et je ne cherche pas nécessairement à occuper une position de pouvoir pour accomplir ce que je peux faire. Pour l’instant, nous ne discutons pas des élections, car notre priorité est l’épanouissement de la population et le développement durable. Toutefois, lorsque le moment viendra, nous vous informerons de notre décision de participer ou non aux élections.

Votre mot de la fin présidente !

Je tiens à exprimer un sincère remerciement à tous les journalistes pour leur travail. Je voudrais également rendre hommage à la mémoire de tous les journalistes, en particulier celle de Jacob Ahama, qui nous a quittés prématurément. Je vous demande humblement de nous encourager et de sensibiliser le public sur les valeurs morales telles que la tolérance, la compréhension, le vivre-ensemble. Il est urgent que nous travaillions ensemble pour faire progresser notre pays. Notre ambition est de relever les défis actuels et futurs du Togo, car nous sommes des bâtisseurs, des défenseurs de la construction d’un Togo Nouveau grâce à des innovations républicaines qui tiennent compte de la volonté du peuple et de son développement endogène.Bas du formulaire

Propos recueillis par Marc Yaovi GNAZOU

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