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José-Éric GAGLI : « Si notre Togo, n’avance pas, une part de responsabilité revient à… »

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À travers « LeCoupD’œil » titré « Je pleure la jeunesse togolaise », José-Éric GAGLI, le Directeur Général du journal Togonyigba a analysé les faits et gestes de la jeunesse togolaise sur les réseaux sociaux. À en croire José-Éric GAGLI, la jeunesse togolaise et les togolais qui sont à l’étranger qui sont devenus dit-il des donneurs de leçons sur les réseaux sociaux ont une part de responsabilité liée aux problèmes du pays. Lisez plutôt !

[LeCoupD’œil] Je pleure la jeunesse togolaise !

J’observe tous ces affrontements par textes interposés de jeunes gens pétris de talents mais qui passent leurs journées à se chamailler, ou s’insulter pour de rien sur les réseaux sociaux. Soit c’est pour défendre une personnalité du pouvoir en place, soit un leader de ce pléthore de formations politiques du camp opposé qui pullulent sur la scène politique togolaise… Oui, Je pleure la jeunesse de mon pays que les politiques manipulent à coup de monnaies sonnantes et trébuchantes dégoulinant de la sueur des pauvres contribuables togolais.

Cette jeunesse qui gagnerait mieux à réfléchir à des projets fructueux censés leur procurer un avenir stable. Elle préfère, se faire instrumentaliser par une catégorie d’hommes sans foi ni loi qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition. La Jeunesse togolaise passe tout son temps sur les claviers des smartphones pendant que leurs homologues d’autres pays vont de l’avant et prennent leur destin en main.

Des lourdingues sans culture

Nous devons reconnaître que les débats de fond, représentent à peine 1% à 5% des échanges sur nos plateformes WhatsApp en particulier, et en majorité animées par les jeunes désœuvrés et sans emplois.

Je pleure ces jeunes gens qui défendent une cause dont ils ne savent ni la genèse ni l’apogée.

Quelle tristesse de voir que l’avenir de mon pays est réduite à la clochardisation par une racaille qui n’a d’yeux que pour ses intérêts. La jeunesse a faim et se contente du peu pour sa survivance. Les jeunes le savent bien. Alors ils leur jettent la pitance afin qu’ils s’affrontent sur les réseaux sociaux, créant des dissensions qui n’existent que dans la tête des valets du clavier. Je pleure à fond cette tristesse quand je vois certains avec une plume fouettée mais qu’ils mettent au service du dénigrement et de la médisance. Ils auraient pu écrire pleins de romans pour la postérité mais ils préfèrent noyer ce talent dans le mal. Politiciens arrêtez de tuer la jeunesse.

La jeunesse de l’époque coloniale, a accompli son devoir envers nos pays jusqu’au sacrifice suprême. Elle a rempli une fonction évidente dans les mouvements anti-coloniaux. La génération suivante n’avait pas aussi croisés les bras face aux régimes criminels installés pas les colons après avoir fait assassiner tous les nationalistes. Elle a rempli la base de la contestation de ces régimes totalitaire ! Notre génération à l’obligation de reprendre le flambeau là où nos pères étaient tombés pour poursuivre le combat.

La jeunesse dénonce et critique tout et rien sans aucune action concrète pour un réel changement de leurs conditions de vie

L’un des problèmes avec les réseaux sociaux c’est qu’ils nous donnent l’impression qu’une fois qu’on a exprimé notre indignation face à un drame, un abus de pouvoir ou une injustice dans nos communautés, notre devoir est totalement accompli. Comme si cela nous dédouane de toute forme d’action plus concrète.

Si notre Togo, n’avance pas, une part de responsabilité revient à cette jeunesse inactive et aussi, notons-le, à cette diaspora, donneuse de leçons sur les réseaux sociaux, égoïste, indifférente et qui ne pense qu´à sa personne. Le pays ne les intéresse pas alors que si le pays rayonne c’est pour tous les Togolais et non pas pour ceux qui le feront rayonner.

Si nous ne changeons pas de mentalités et d’attitudes, le Togo ne va jamais changer non plus dans le sens du progrès. Alors, réveille-toi jeune, il est temps. La jeunesse doit donc se réveiller et réfléchir à la culture du savoir, du savoir-faire et du savoir être en exploitant au mieux le potentiel du numérique.

José-Eric GAGLI, dit LeDivin

Marc GNAZOU

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