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« La richesse la plus importante pour un pays, c’est la diversité ethnique, mais si elle n’est pas bien expliquée à la jeunesse depuis l’enfance, ça sera compliqué », affirme l’ambassadeur Johaness MAKOUVIA

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La formation de plusieurs centaines de jeunes guinéens sur la paix a eu lieu samedi 03 juin 2023. Selon l’expert en formation, l’ambassadeur Johaness MAKOUVIA, la richesse la plus importante pour un pays, c’est la diversité ethnique, mais si elle n’est pas bien expliquée à la jeunesse depuis l’enfance, ça sera compliqué.

La formation a été présidée par Dr Dansa Kourouma, le Président du Conseil National de la Transition (CNT) guinéenne. Intitulée « Leaders pour la Paix », cette initiative parrainée par le Président de la République de Guinée, le Colonel Mamadi Doumbouya vise à semer les graines de paix au sein de la jeunesse guinéenne. La formation assurée par Johaness MAKOUVIA a été un succès grâce aux soutiens des autorités de la transition.

Ainsi, près de 500 jeunes ont été outillés par le Coordinateur Afrique de la Police international Police Chaplain ( IPCSL-USA) , Johaness MAKOUVIA sur la Paix au Palais du Peuple de Conakry.


Au menu de cette formation, le partage des outils de médiation, de leadership efficace et des stratégies de gestion des conflits. Concrètement, il s’agit pour le meilleur promoteur Africain de la Paix et de la Cohésion Sociale, Johaness MAKOUVIA d’aiguiser la créativité de la jeunesse guinéenne pour faire face à toutes situations de conflit en tant que médiateur et Autochtone de paix et mieux cerner leurs responsabilités en tant qu’acteur d’extinction de conflits.

Le Président du Conseil National de la Transition, Dr Dansa Kourouma a souligné l’importance de la jeunesse dans la préservation de la paix dans un pays.

«…Si vous voulez récolter la paix, il faut cultiver l’éducation et l’émancipation de la jeunesse. Si vous récoltez la guerre, il faut abandonner la jeunesse. Tout dirigeant qui se détourne de la jeunesse crée des ingrédients propices pour la guerre et les conflits. Si on a pas confiance à la jeunesse, nous n’allons pas nous développer. C’est pas parce que certains jeunes barricadent la route et s’attaquent à des passants que nous allons multiplier la jeunesse par zéro. La paix n’est pas un mot, c’est un comportement», a-t-il indiqué.

Pour l’expert formateur Johaness MAKOUVIA, la paix est un Comportement quotidien.

« C’est votre comportement quotidien, votre capacité à gérer les conflits. S’il n’y a pas de mécanisme pour gérer les conflits, il n y aura pas de paix. La paix ne veut pas dire, il n’y a pas de conflits. On dit un pays paisible, mais vous connaissez un pays où il n’y a pas de conflits. Dites-moi le nom d’un pays où il n’y a pas de conflits. Ça n’existe pas. On dit qu’un pays est en paix, quand il y a des mécanismes institutionnels, culturels pour prévenir, gérer les conflits pour que leurs impacts négatifs sur la société soient arrêtés. Et que le peuple soit éduqué à développer les meilleurs comportements possibles pour faire face aux conflits. C’est ça la paix. Si le pays n’est pas construit dans l’éducation citoyenne, on n’a pas de politique d’explication de l’importance de la diversité politique. On n’a pas les meilleures interprétations de la diversité ethnique ou régionales, nous seront un pays en conflit. Parce que la diversité ethnique est une richesse. La richesse la plus importante pour un pays, c’est la diversité ethnique, mais si elle n’est pas bien expliquée à la jeunesse depuis l’enfance, ça sera compliqué », a-t-il expliqué.

Dans son discours de circonstance, Mamadou Barry, président du conseil national de la jeunesse guinéenne est revenu sur les objectifs de cette formation.
« Vous savez très bien la situation socio-politique que nous traversons actuellement dans notre pays. Il est nécessaire que les jeunes soient des acteurs de paix et de développement, au lieu d’être des instruments de politique et de propagande. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire des revendications, mais il faut faire des revendications de façon méthodique et ordonnée. Il y a des instruments qui nous donnent la légalité et la légitimité de pouvoir revendiquer, mais il faudrait savoir comment le faire et quel mécanisme qu’il faut adopter. Donc, c’est un plaisir pour nous de partager ces modèles avec nos camarades et aussi interpeller les autorités à s’intéresser à la jeunesse guinéenne. Il ne faut pas qu’on marginalise la jeunesse guinéenne, nous ne sommes pas comme des pestes. Nous sommes des acteurs de ce pays. 77% de la population guinéenne sont des jeunes, on ne peut pas nous mettre en marge et vouloir trouver la paix. Pour qu’on puisse aider ce pays, il faudrait les associer dans les actions de l’État ».

La rédaction

Marc Le Sucré

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