Le premier Sommet Africain du Couple, de l’Enfant et de la Famille (SACEF-2024) a eu lieu, samedi 9 novembre 2024, à Lomé, plus précisément dans la maison des jeunes à Amadahomé. Organisé par l’ONG BÂTIR’ELLES en collaboration avec l’entreprise Aroma Consulting, cet événement prestigieux, qui a mis en lumière le traumatisme générationnel, a connu un succès inégalé.
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Placé sous le thème : « Brisons le cycle de la violence, protégeons nos enfants et nos familles du traumatisme générationnel », ce premier sommet organisé au Togo vise à sensibiliser sur le mariage, à identifier les facteurs à l’origine des conflits, à évaluer leurs impacts sur les enfants et à trouver des solutions adéquates pour équilibrer ces conflits parentaux, ainsi qu’à promouvoir la paix et le dialogue dans les couples. Interviewée par LENEUTRE, la présidente de l’ONG BÂTIR’ELLES, Mme Valeska Tozo épse Assoumani, coach certifiée en développement personnel et en gestion matrimoniale, nous donne plus de précisions sur SACEF édition 2024.
« Ce sommet, qui vise à célébrer la famille, permet aux parents d’être outillés et aux couples de trouver des solutions idoines à toutes les situations qui se présentent devant eux. Aujourd’hui, beaucoup de couples vivent des adversités et font face à d’énormes difficultés. Il est temps de leur rappeler que le foyer ne devrait pas être un champ de bataille, mais plutôt un lieu de complémentarité et de compréhension où chacun jouera sa partition. Bref, le but de ce sommet est de promouvoir un environnement favorable au développement harmonieux des enfants et des couples, ainsi que de ramener l’équilibre et la stabilité des uns et des autres, sans oublier la protection des enfants », a expliqué la PCO du Sommet Africain du Couple, de l’Enfant et de la Famille, Mme Valeska Tozo épse Assoumani.
Lançant les activités du jour, Mme Valeska a rappelé aux parents l’importance de prendre conscience de leur rôle dans la gestion de leurs foyers. Elle a souligné la nécessité d’assumer pleinement leurs responsabilités pour inculquer des valeurs, protéger, éduquer et garantir un avenir meilleur aux enfants. Elle a également exhorté les parents à cultiver le dialogue, l’esprit de compréhension et de complémentarité.
Un programme alléchant a meublé le sommet
Au cours de ce sommet inédit, plusieurs thématiques ont été abordées, telles que « les impacts des violences psychologiques sur les enfants dans le cadre des conflits parentaux », « le rôle des parents et des communautés dans la gestion et la protection des enfants lors des conflits parentaux » et « briser le cycle de la violence : des stratégies pour éviter la transmission intergénérationnelle », ainsi que l’égalité entre les sexes dans la prise de décisions au sein des familles. Les communications ont été assurées par des experts en la matière.
Les interventions des panelistes, enrichies de questions et de réponses, ont révélé que la plupart des conflits parentaux découlent de propos violents entre parents, d’irresponsabilité, de la non-fondation des foyers, de grossesses précoces, d’immaturité et de divorces.
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Selon Mme Pato, une paneliste du sommet, ces conflits sont souvent liés à l’incompréhension et au manque de communication. Elle encourage donc les femmes à faire preuve de soumission et à éviter les conflits mineurs pour apaiser l’atmosphère familiale et garantir le bien-être des enfants.
« La plupart des couples n’arrivent pas à trouver de solution à leurs problèmes parce qu’ils ne se connaissaient pas bien avant de se mettre ensemble. Certaines femmes sont mariées parce qu’elles étaient enceintes du monsieur. Peut-être que l’homme ne voulait pas épouser cette femme, mais comme elle est enceinte, les parents l’ont obligé à vivre ensemble, bonjour les dégâts », a laissé entendre Mme Chérita Pato, présidente de l’association CHÉRINO.
D’après Togbui Zewouto, les conflits parentaux sont également causés par l’irresponsabilité de certains hommes, des problèmes financiers et surtout par certaines femmes qui pensent que la polygamie est une mauvaise chose. Il souligne qu’il est difficile de s’appuyer sur les expériences passées de nos parents pour la gestion des foyers, mais qu’avec patience, courage et sagesse, ces conflits peuvent être atténués.
« On peut trouver une solution aux problèmes liés à des conflits parentaux si et seulement si la patience et la sagesse prennent le dessus. Les femmes doivent arrêter de penser que la polygamie est une mauvaise chose. On est venu troubler notre quiétude avec ces idées tordues selon lesquelles l’homme doit marier une seule femme. Le plus grand problème aujourd’hui est lié à la polygamie. En réalité, l’homme est libre d’épouser le nombre de femmes qu’il veut », a précisé Togbui Zewouto.
En effet, les impacts des conflits parentaux sur les enfants incluent le traumatisme, la violence, les troubles comportementaux et l’agitation, selon le Pasteur Aristide Logon, fondateur de l’école « Ma Destinée ». Pour lui, les parents doivent tout faire pour mettre les enfants à l’abri des conflits et surtout arrêter de les manipuler en cas de conflits parentaux.
À en croire le prêtre Augustin-Marie Amevo, curé de la paroisse Saint Christophe de Zafi (diocèse d’Aneho), un parent doit être un éducateur, à l’écoute, aimant et guidant ses enfants. Il doit transmettre de bonnes valeurs, faire preuve de patience et de communication, et avoir la volonté de résoudre les problèmes de manière pacifique. Il rappelle également aux couples l’importance de suivre une formation prénuptiale avant de s’engager dans le mariage.
Faut-il préciser que les solutions évoquées lors de ce panel portent sur la nécessité de maturité au sein du couple, de l’esprit de surmonter certains conflits et d’assumer ses responsabilités.
Il sied de rappeler que quatre (04) pays ont participé à ce sommet, notamment la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Bénin et le Burkina Faso. Au total, 111 personnes se sont inscrites. Le sommet a ciblé trois catégories de personnes, à savoir : les personnes divorcées, celles qui sont en couple par plaisir et celles qui craignent de s’engager.
Rappelons qu’avant la tenue du sommet, les organisateurs ont lancé les hostilités avec la distribution de kits scolaires aux élèves de la ville de Tsévié, la scolarisation des filles ayant abandonné les classes faute de soutien, ainsi que le soutien aux mamans traversant des situations difficiles avec des enfants à charge.
Moïse Akakpo et Marc GNAZOU (92 19 67 99)
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