Le GTFJPS-Togo veut construire une synergie entre ces 3 forces vives

Le Groupe de Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel (GTFJPS), section togolaise, semble aujourd’hui traverser une période de calme…mais pas d’inaction. L’organisation compte construire une synergie entre ses cibles prioritaires notamment les femmes, les jeunes et les journalistes.

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Depuis le renouvellement de son bureau, l’organisation s’est volontairement retirée de la scène publique pour mieux communiquer en interne, repenser ses stratégies et affiner ses priorités. Cette discrétion soulève des questions :
Le groupe a-t-il le plomb dans les ailes ? Ou assiste-t-on plutôt à une préparation méthodique pour une relance ambitieuse et percutante ?

Entre prudence et préparation

Derrière ce silence apparent, un programme étoffé se dessine. Il place la femme, la jeunesse, les journalistes et la sécurité au cœur de ses prochaines initiatives. Loin de la paralysie, le GTFJPS-Togo semble réajuster ses voiles pour mieux naviguer dans un contexte sociopolitique et sécuritaire en constante mutation.

Une dynamique interne renforcée : le retour de la cohésion

Depuis la mise en place de son nouveau bureau, la section togolaise du GTFJPS a opté pour un recentrage stratégique. Des réunions régulières, des échanges constants sur les canaux de communication privés, des discussions sur les valeurs fondatrices du groupe — tout cela indique une volonté de renforcer l’unité interne avant toute grande sortie publique.

Ce processus, bien que discret, est essentiel dans un paysage associatif parfois miné par des conflits internes ou des orientations floues. Le nouveau leadership du groupe semble miser sur la rigueur organisationnelle, l’efficacité collective et la redéfinition des priorités.

Un programme alléchant en préparation : l’action en coulisse

Loin de l’immobilisme, le GTFJPS-Togo prépare une relance visible et structurée. Parmi les initiatives prévues dans les mois à venir :

Des sessions de formation pour les membres du groupe, afin de renforcer leurs capacités techniques sur les questions de genre, de paix, de sécurité, et de leadership communautaire.

Des campagnes de sensibilisation à l’échelle nationale, pour toucher les jeunes, les femmes, les journalistes, et les communautés rurales sur les enjeux liés à la paix et à la sécurité dans le Sahel.

La création d’espaces de dialogue et de médiation communautaire, particulièrement dans les zones à risques, où les tensions sociales et sécuritaires sont exacerbées.

Un plaidoyer ciblé auprès des institutions étatiques, pour intégrer davantage la perspective jeunesse et genre dans les politiques publiques.

Ce programme, actuellement peaufiné, ambitionne de faire du GTFJPS-Togo un acteur incontournable dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix au Togo.

Femmes, jeunesse, médias : le trio stratégique du changement

Le groupe a clairement identifié ses cibles prioritaires : les femmes, les jeunes, les journalistes. Ce choix est loin d’être anodin :

Les femmes : souvent premières victimes des conflits, elles sont aussi les piliers de la résilience communautaire. Les inclure activement dans les processus de paix n’est pas une option, mais une nécessité.

Les jeunes : face au chômage, à la manipulation politique et à la radicalisation, leur engagement pour la paix est une urgence nationale.

Les journalistes : garants de la vérité et de l’éducation citoyenne, leur rôle est crucial dans la lutte contre la désinformation et dans la promotion d’un discours de paix.

Le GTFJPS-Togo entend donc construire une synergie entre ces trois forces vives, en les formant, en les écoutant, en les mobilisant pour une action concertée au service de la sécurité nationale.

Un avenir prometteur… mais sous condition

Si les ambitions du groupe sont louables, plusieurs défis subsistent :

Le financement : toute stratégie aussi ambitieuse nécessite des ressources matérielles et humaines conséquentes. Le groupe devra convaincre les partenaires techniques et financiers.

La visibilité : après un temps de silence, il faudra rétablir un lien fort avec les bénéficiaires et les autorités, et rassurer sur la capacité d’action du groupe.

La coordination régionale : en tant que branche d’un réseau ouest-africain, la section togolaise devra aussi maintenir un lien actif avec ses homologues dans la sous-région.

Malgré ces défis, le potentiel de transformation du GTFJPS-Togo est réel, à condition de passer rapidement de la planification à l’action, et de rendre visibles ses impacts sur le terrain.

L’heure du réveil stratégique a-t-elle sonné ?

Le Groupe de Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité – section Togo – n’est pas en panne. Il est en gestation. Et comme tout processus de transformation, cette phase exige du temps, de la cohésion et une vision claire.

Son avenir dépendra de sa capacité à créer de la valeur sociale concrète, à inspirer confiance, à fédérer les énergies et à rester aligné avec les besoins urgents du peuple togolais.

Car au-delà des réunions internes et des programmes à venir, ce qui comptera réellement, ce sont les résultats visibles : des femmes autonomes, des jeunes engagés, une presse consciente de son rôle, et une société mieux préparée à affronter les défis sécuritaires de demain.

Le silence aura-t-il été le prélude à une grande œuvre ? L’histoire nous le dira. Mais déjà, le GTFJPS-Togo semble avoir compris que pour avoir de l’impact, il faut d’abord avoir une direction.

Dimitri AGBOZOH-GUIDIH