Le ministre de la justice et de la législation, M. Nahm-Tchougli Mipamb, accompagné de ses collaborateurs notamment le directeur de cabinet M. Kadanga Tchalim et le secrétaire général, M. Missite Komlan Aworou était, mardi 30 janvier 2024, au centre de formation des professions de justice (CFPJ) et au centre d’accès au droit et à la justice pour enfants (CADJE). Après sa visite des salles de cours, le ministre de la justice Nahm-Tchougli a affirmé que seule la justice administrative permet de maintenir l’administration dans la légalité.
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Cette sortie se situe dans le cadre de sa tournée de prise de contact avec ses administrés à la suite de sa prise de fonction, il y a deux semaines à la tête de ce département.
Au CFPJ, la préoccupation majeure du directeur général M. Essozimna Bidassa repose sur la nécessité d’ouvrir de nouveaux départements et de construire de nouvelles salles de cours de grande capacité pour recevoir des promotions plus grandes.
Cette préoccupation est partagée du GDS au regard du nombre important de magistrats devant partir à la retraite d’ici peu. Si des dispositions ne sont pas prises à temps, il y aura un vide dans les juridictions qu’il faudra combler alors que les deux promotions précédentes et celle en cours 2023-2025 ne comblent même pas encore les attentes. « Dans les 5 années à venir beaucoup de magistrats partiront à la retraite. Il faut commencer par évaluer la situation et faire des propositions pour ne pas être pris de cours. Il faut qu’on ait une cartographie assez claire avec des projections sur les risques que nous encourrons avant de poser le problème au sommet de l’Etat ».
Parlant des moyens financiers, le ministre leur a suggéré de développer de nouvelles stratégies de mobilisation des ressources et de ne pas trop se fier au budget de l’Etat. « Il ne faut pas qu’on s’enferme dans les financements publics. L’Etat ne peut pas tout gérer. Nous devons envisager des projets que nous allons introduire, soutenir et défendre auprès des partenaires. Nous devons tous être imaginatifs en ce qui concerne les infrastructures pour améliorer le fonctionnement du centre » a-t-il suggéré au directeur et à son staff.
La ministre avant de quitter le CFPJ, a visité les salles de cours et s’est adressé aux apprenants. Il s’est intéressé au cours du jour qui portait sur le contentieux administratif. Il s’est mis dans la peau d’enseignant qu’il était pour démontrer aux auditeurs de justice, l’importance de cette thématique et à quel point il s’investira pour rendre opérationnel au sein des tribunaux et cours, les chambres administratives. « C’est une anomalie que dans un pays il n’y ait pas une justice administrative. Seule la justice administrative permet de maintenir l’administration dans la légalité. Ça à toujours été ma préoccupation et je vais montrer une attention particulière à ce sujet ».
Même exercice au CADJE placé sous la responsabilité de Mme Assiah , entourée de ses collaborateurs. M. Nahm-Tchougli a encouragé le personnel d’encadrement des enfants en conflit avec la loi dans leurs tâches quotidiennes. Hormis la pénurie d’eau pour alimenter le jardin où ces enfants s’entraînent au maraichage, on peut se réjouir des conditions dans lesquelles sont pris en charge ces enfants. Néanmoins, le ministre a exhorté l’équipe au respect scrupuleux des droits des enfants. Partout où il est passé il a indiqué que ses bureaux sont ouverts et attends d’eux des propositions tous azimuts pour faire avancer les choses.
La rédaction