Le président du MMLK, Pasteur Edoh Komi : « Nous pouvons créer facilement le paradis sur terre avec la non-violence. Même si cette… »

Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) célèbre la mémoire du révérend Martin Luther King, un leader afro-américain assassiné le 4 avril 1968 à Memphis. Cette commémoration s’inscrit dans le cadre du 60e anniversaire de son discours emblématique « I Have a Dream », prononcé le 28 août 1963 lors de la marche pour l’emploi et l’égalité devant une foule de 250 000 personnes aux États-Unis. Même après sa disparition tragique, son héritage perdure à travers le monde, notamment grâce au Mouvement Martin Luther King du Togo (MMLK). Selon Pasteur Edoh Komi, l’être humain peut créer facilement le paradis sur terre avec la non-violence même si certains pensent que c’est une philosophie des faibles.

Le Dr. Martin Luther King a été un ardent défenseur de la dignité et de la liberté du peuple noir, luttant pour les droits civiques à une époque où l’oppression raciale était prévalente aux États-Unis. Le président du MMLK, Edoh Komi, est convaincu que l’héritage du Dr. Martin Luther King offre des solutions aux problèmes qui affectent l’Afrique. Il appelle à l’unité et au patriotisme pour poursuivre le travail inachevé du Dr. King.

« La non-violence, c’est une arme qui anoblit l’âme de celui qui la pratique. C’est dire aux méchants que l’arme de la violence ne peut pas prospérer. Nous estimons que 60 ans après, le discours de la non-violence est encore d’actualité. Celui qui est non-violent, c’est celui qui reconnaît l’existence de Dieu en son prochain, qui voit en son prochain Dieu. Et quand vous voyez Dieu en votre prochain, vous ne pouvez pas le violenter. Et c’est d’ailleurs le message fort de la non-violence. Reconnaissons toujours en notre prochain, l’existence de Dieu, nous ne lui ferons pas de mal. Et nous pouvons créer facilement le paradis sur terre avec la non-violence. Même si cette philosophie semble pour certains aujourd’hui, une arme des faibles, c’est l’arme des plus forts », a affirmé le président du MMLK, Pasteur Edoh Komi.

Dans le contexte des tragédies actuelles en Afrique, en particulier dans les pays du Sahel, le MMLK condamne fermement les visées néo-colonialistes de l’Occident, qu’il estime être motivées principalement par des intérêts économiques plutôt que par la promotion de la démocratie.

« J’exhorte les peuples africains à résister pacifiquement à ces ingérences et à utiliser la non-violence comme une arme puissante pour faire entendre leurs revendications. Nous plaidons en faveur de la dénonciation des accords de défense coloniaux inadmissibles qui maintiennent l’Afrique dans la servitude », a exprimé Edoh Komi.

Le président du MMLK souligne l’importance de l’éducation, de l’éveil des consciences, du leadership éclairé et de la guidance divine pour accomplir cette mission. Il est convaincu qu’une nouvelle ère se profile pour l’Afrique et appelle à la dignité, à la discipline et à l’espoir d’un avenir meilleur.

Martin Luther King, pasteur baptiste né en 1954 en Alabama, a émergé comme un leader dans la lutte pour les droits civiques. Il a dirigé le boycott des bus de Montgomery en 1955 après l’arrestation de Rosa Parks pour avoir refusé de céder sa place à un passager blanc. Malgré les menaces, le boycott a duré un an jusqu’à ce que la Cour Suprême rende une décision favorable aux boycotteurs.

En 1963, Martin Luther King a dirigé des campagnes majeures pour les droits civiques, le droit de vote des Noirs, la fin de la ségrégation et l’amélioration de l’éducation. Il a été arrêté à plusieurs reprises et a reçu le prix Nobel de la Paix en 1964 en reconnaissance de ses efforts. La plupart des droits pour lesquels il a lutté ont été inscrits dans des lois, notamment le Civil Rights Act de 1964 et le Voting Rights Act de 1965. Tragiquement, Martin Luther King a été assassiné par un ségrégationniste blanc le 4 avril 1968 à Memphis alors qu’il soutenait une grève des éboueurs.

La rédaction