Les Organisations de la Société Civile (OSC) invitent la population togolaise à un grand meeting ce dimanche 26 Mai 2024 à Bè Kondjindi pour protester contre la nouvelle Constitution Togolaise promulguée par le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé. Une action qui est mal perçue par Pierre Dela HOR, président du Mouvement politique « Forêt Sacrée » et association le Futur qui appelle d’ailleurs les organisateurs à aller au dialogue.
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La promulgation de la nouvelle Constitution Togolaise continue par susciter de vives réactions au sein de l’opinion nationale et internationale. Si pour les Organisations de la Société Civile, il faut manifester pour dénoncer cette nouvelle constitution, les premiers responsables du Mouvement politique « Forêt Sacrée » pensent qu’ils faut dialoguer. Selon le président de l’association le Futur, Pierre Dela HOR, le quartier Bè Kondjindi ne doit plus servir de champ de bataille puisque dit-il les conséquences de ces meetings sont déplorables et regrettables.
« Les organisateurs ont le droit de manifester mais nous nous les appelons à aller au dialogue pour afin de trouver un terrain d’entente. Au cours d’un dialogue, chacun aura à faire des propositions et au finish, on peut se comprendre. Mais si vous restez à l’écart et que vous envoyez un message, rien n’est sûr qu’on pourra prendre vos préoccupations en compte. C’est pourquoi nous insistons sur le dialogue et rien que le dialogue », a déclaré le président Pierre Dela HOR.
À en croire, le premier responsable du Mouvement politique « Forêt Sacrée », quand on parle de meeting, dans l’entendement de plusieurs personnes, c’est un affrontement entre les dirigeants et ceux qui lancent le mot d’ordre. Or, le quartier choisi comme point de départ a toujours été victime des crises politiques surtout des manifestations politiques. Cependant, la première répercussion sur ce quartier est le retard de son développement.
« Nous ne pouvons pas interdire à qui que ce soit de manifester ou de faire des meetings. Néanmoins, ce que nous demandons est très compréhensible et simple. D’abord nous appelons au dialogue car nous pensons que c’est le seul moyen qui va permettre de résoudre le problème togolais. À défaut, nous demandons juste qu’on délocalise le meeting dans un autre quartier. Nous tous, nous connaissons l’histoire de Bè Kondjindi depuis 1990 jusqu’aujourd’hui. Il urge qu’on redonne une autre image à ce quartier afin de donner la chance aux jeunes et laisse place au développement », a souligné Hor avant d’ajouter que les OSC doivent être impartiales plutôt que de jouer le jeu des politiques. Force est de constater que ces dernières s’alignent derrière les politiques selon lui.
« On a fait assez de meeting dans ce pays. Depuis un certain temps, la jeunesse togolaise n’a plus de boussole ou d’orientation. Normalement, la société civile doit servir d’exemple aux jeunes en étant vraiment impartiale. Elle ne doit pas s’aligner derrière les politiques mais plutôt les appeler au dialogue », a-t-il monsieur HOR
Quant à Keziré ESSO-BODI Soulé, membre du Mouvement politique « Forêt Sacrée » et président de l’association Le Civisme, le radicalisme n’apporte pas toujours de bonne chose. Selon lui, les togolais doivent essayer cette nouvelle Constitution voir avant de se prononcer.
« Nous avons expérimenté pendant longtemps le régime semi présidentiel. Nous connaissons ses avantages et ses inconvénients. Aujourd’hui, on nous propose le régime parlementaire qui nous fait basculer dans la V ème République. Essayons aussi ça voir, si ça ne marche pas, nous pouvons le dire haut et fort. Mais fait croire à la population togolaise que c’est une mauvaise chose alors qu’on a même pas encore expérimenté ça, ce n’est pas bon », a précisé ESSO-BODI Soulé Keziré
Il sied de rappeler que c’est la deuxième fois que le Mouvement politique « Forêt Sacrée » appelle les Organisateurs de la Société Civile au dialogue. L’appel du président Pierre Dela HOR va-t-il trouver un écho favorable ? L’avenir nous situera !
Marc Y Essowè GNAZOU (92 19 67 99)
