Excédés par les menaces qui planent sur la presse au nombre desquels le démantèlement par effraction des émetteurs du groupe de presse AfricVision, le brouillage des ondes des radios FIM FM et DJOMA FM, les restrictions imposées aux sites d’informations et d’accès aux réseaux sociaux, les menaces verbales, les journalistes guinéens font presse morte.
La prochaine étape pourrait être le boycott des activités de la junte au pouvoir (dirigée par le colonel Doumbouya), accusée par les hommes de médias d’étouffer toute voix non officielle. Deux choses frappent à l’oeil : le mot d’ordre est largement suivi à Conakry et la belle solidarité de la presse guinéenne. Laquelle par delà les lignes éditoriales ( il y a les pro et les anti junte) se met ensemble pour défendre le droit d’informer. Un droit qui, à Conakry, transcende les clivages éditoriaux.
Quelle belle leçon de réalisme qui vient de la Guinée ?
En effet, ce n’est pas parce qu’on n’a pas le même point de vue avec tel journaliste (ou tel média ou tel concitoyen) que les intimidations et tentatives de bâillonnement dont il fait l’objet ne devraient ni nous émouvoir ni nous mobiliser.
L’opprimé d’aujourd’hui est le citoyen indiffferent d’hier !
Correspondant de Guinée Thierry Djoussi
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