Refus de rejoindre le nouveau marché de Bè-Klikamé : Les femmes grossistes de tomates et de piments d’Atikpodji donnent 3 raisons

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En conférence de presse mercredi 12 octobre 2022, les femmes grossistes de tomates et de piments d’Atikpodji et d’Abattoir ont donné 3 raisons qui justifient leur refus de rejoindre le marché de Bè-Klikamé construit par l’Etablissement Public Autonome pour l’Exploitation des Marchés (EPAM).

Sept (07) syndicats réunis au sein de l’ARETOF, l’ACGPT, le SYRIPROMATE, le SYNPRO Semate, le SYNRE Promote et le SYNAREPTOPIT ont expliqué aux hommes de médias le pourquoi elles ne veulent pas être délocalisées de leur ancien site. Selon la secrétaire de l’ACGPT Togo qui a lu la déclaration au nom de toutes les femmes grossistes, le nouveau marché construit par l’EPAM est non seulement restreint mais aussi ne favorisera pas un meilleur commerce compte tenu de sa situation géographique.

« Premièrement, nous avons réalisé que le site est restreint par rapport à l’ancien site. En plus, les camions ne peuvent pas se déplacer sur le nouveau site et faire le déchargement comme on le fait à Abattoir. Et pour finir, nous avons vu que la situation géographique du marché et son emplacement ne sont pas favorables parce que le marché est très isolé de la route », a expliqué madame Françoise WOAKESSO, secrétaire de l’ACGPT Togo avant révéler le plus grand problème.

« Nous avons fait des prêts dans les banques et microfinances que nous n’avons pas remboursés à cause de la pandémie et la fermeture des frontières auparavant. La pandémie diminue petit-à-petit maintenant. Cette délocalisation aujourd’hui est une surprise pour nous. Les choses risquent d’aller de mal en pire pour nous si on nous délogeait » a-t-elle ajouté visiblement très peinée.

Dans la foulée, les femmes grossistes de tomates et de piments d’Atikpodji et d’Abattoir informent qu’elles ont fait des propositions à la directrice de l’EPAM pour palier à ce problème de délocalisation mais malheureusement cette dernière ne pense pas prendre en compte leurs doléances.

« Nous sommes allés voir la directrice et nous lui avons proposé la place de Bonké, hôtel de la paix à la plage et le site de hanoukopé. Nous avons également cité la plage en la proposant si elle peut nous laisser nous-même l’aménager afin d’y s’installer. 2 jours après, la directrice nous a fait savoir que la place Bonké est un domaine de l’OTR, l’hôtel de la paix sera reconstruit par l’État, mais pour la plage, elle nous a dit de nous adresser au maire… Les discussions sont en cours avec le Maire. Mais nous dire aujourd’hui de quitter l’ancien site coûte que coûte, c’est impossible » a laissé entendre madame Essi.

Par ailleurs, ces femmes grossistes ne sachant plus à quel saint se vouer, demandent au chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé d’intervenir afin trouver une solution idoine.

Notons que le dernier délai donné à ces femmes grossistes de tomates et de piments d’Atikpodji et d’Abattoir pour quitter leur ancien site est fixé au samedi 15 octobre 2022.

Marc GNAZOU

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