Sans gêne, Gerry Taama affirme : « Si des choses ont été mal faites, c’est ma faute et j’en assume la pleine responsabilité »
Le processus de la révision constitutionnelle togolaise continue par défrayer la chronique. L’histoire retiendra que dans la nuit du lundi 25 mars 2024, les députés ont changé de la constitution contre toute attente des togolais. Ce qui fait le chou gras des réseaux sociaux actuellement est le rétropédalage du président du Nouvel Engagement Togolais (NET). Avant la révision constitutionnelle, le député Gerry Taama, puisqu’il s’agit de lui, a annoncé que son parti voterait contre ce projet de loi.
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“À l’unanimité des membres présents, il a été décidé que les députés du parti ne voteront pas en faveur de la nouvelle constitution proposée par un groupe de députés à l’assemblée nationale”, a posté Gerry Taama sur sa page Facebook la veille du scrutin. Mais malheureusement, dans le bureau de vote, une mouche a certainement piqué les députés du NET.
Sinon comment comprendre que ce changement constitutionnel puisse être s’opérer de façon unanime, sans aucune opposition ? Or, on a au moins 14 députés (7 UFC, 4 NET-PDP, 2 MPDD, 1MRC) qui se prévalent de l’opposition parlementaire sans compter les indépendants (15 indépendants. Après le changement du régime présidentiel au profit du régime parlementaire, on en est sait un peu plus sur les députés du NET.
À travers sa page Facebook, Gerry Taama a fait un poste qui a surpris plus d’un. Non pas à cause d’une révélation quelconque mais de son volte-face. Faut-il le préciser, à l’heure où nous mettons ses écrits en ligne, le député Gerry Taama a supprimé le texte sur sa page oubliant la rapidité des jeunes en matière de copie collé et surtout l’avancée de la technologie. Lisez plutôt !
Nous sommes dans la cinquième République, avec un régime parlementaire.
L’assemblée nationale a voté avec 89 voix pour, un contre et une abstention, la proposition de révision constitutionnelle. Nous passons donc à une cinquième république avec un régime parlementaire.
Le vote était au bulletin secret et chacun a voté selon sa conscience. Il faut donc accepter que 89 députés sont favorables à cette nouvelle constitution et désormais, elle devient la nôtre à nous tous.
J’aurai aimé présenter un résultat différent mais ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du genre à m’apitoyer sur mon sort. Ce qui s’est passé s’est passé. Il faut à présent s’organiser pour aller vers les électeurs et les convaincre de donner aux députés du Net les voix nécessaires pour peser au sein de la prochaine assemblée nationale. Nous avons montré de belles qualités durant les 5 dernières années.
Si des choses ont été mal faites, c’est ma faute et j’en assume la pleine responsabilité.
Nous sommes dans la cinquième république.
Gerry Taama Komandegah
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