Togo : Arrêté pour avoir tué sa mère, kokouvi Mawuna donne des raisons « bizarres »

Interpellé après le meurtre brutal de sa mère à Sanguéra-Klémé, Kokouvi Mawuna, 42 ans, affirme ne plus se souvenir de la scène. L’homme, rapatrié des États-Unis il y a un an après avoir purgé une peine de dix ans de prison, évoque un « trou noir » et des troubles mentaux.

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Dans ses premiers propos face aux enquêteurs, le quadragénaire explique que la dispute avec sa mère, Mme A. Amah, 62 ans, aurait débuté sur fond de désaccords familiaux profonds.

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« Depuis mon enfance, elle me préparait pour devenir homosexuel. Je lui ai dit que je ne suis pas ce genre de personne, j’ai des copines. Hier matin, elle m’a appelé pour dire qu’elle était chez moi. Quand je suis rentré, on a parlé dans le salon, et elle a recommencé à parler de ces histoires de gays et d’homosexuels. Après ça… je ne me rappelle plus de ce qui s’est passé», raconte-t-il d’une voix hésitante.

Selon ses déclarations, le drame se serait produit dans un moment de confusion totale, qu’il dit ne pas pouvoir expliquer. Les enquêteurs cherchent désormais à déterminer si ses propos relèvent d’un réel trouble mental ou d’une tentative de se soustraire à sa responsabilité pénale.

Les faits remontent au vendredi 3 octobre 2025. Ce jour-là, dans une maison de location du quartier Sanguéra-Klémé, la sexagénaire s’était rendue chez son fils pour lui rendre visite. Peu après, des cris de détresse ont retenti.

« Quand j’ai entendu les cris, témoigne un voisin, j’ai envoyé une voisine vérifier. Elle est revenue en criant : “À l’aide ! À l’aide !” »

Alertée vers 7 heures, la Brigade de gendarmerie de Sanguéra s’est rapidement rendue sur les lieux. La victime, grièvement blessée à la tête par plusieurs coups de machette, a été retrouvée sans vie. Son fils a été arrêté sans résistance.

D’après la gendarmerie, Kokouvi Mawuna, togolais avait été rapatrié des États-Unis en 2024 après avoir purgé une peine de dix ans de prison pour violences physiques sur une femme. De retour au pays, il s’était installé seul à Sanguéra, où il exerçait occasionnellement comme conducteur de taxi-moto.

Les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’il souffrirait de troubles mentaux épisodiques, mais aucune expertise psychiatrique officielle n’a encore été rendue publique. Il reste en garde à vue dans l’attente des conclusions de la procédure.

Dans un communiqué, la Gendarmerie nationale a présenté ses condoléances à la famille de la victime et invité les citoyens à signaler rapidement tout comportement suspect ou tout cas manifeste de troubles mentaux dans leur entourage.

Elle souligne que « la vigilance collective et la collaboration citoyenne sont essentielles pour éviter de nouvelles tragédies ».

Avec Le Témoin