La mobilisation de juin 2025 au Togo s’est déroulée dans un contexte politique tendu. Les 6, 26, 27 et 28 juin, des appels à manifester des jeunes, des artistes et des membres de la diaspora ont circulé sur les réseaux sociaux. Plusieurs villes, dont Lomé, ont vu des rassemblements se former. Cette mobilisation s’est inscrite dans un climat politique tendu, marqué par l’adoption d’une nouvelle Constitution et l’arrestation du rappeur Aamron. Les réseaux sociaux ont servi de relais pour coordonner les actions. Malgré l’absence d’une structure officielle, les mouvements ont suivi une logique cohérente. Les plateformes numériques ont facilité l’organisation et renforcé l’impact des manifestations.
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Bilan humain et répression
Les affrontements ont entraîné plusieurs morts dont quelques citoyens retrouvés dans les lagunes de Bè. Plus de soixante arrestations ont été recensées, selon les premiers rapports. Les autorités ont ouvert des poursuites judiciaires contre plusieurs instigateurs, dans le but de contenir la contestation et de rétablir l’ordre public. Et pour aller plus loin, des mandats d’arrêt ont été lancés contre des figures de la diaspora, accusées d’avoir encouragé la mobilisation.
Réaction institutionnelle
À la suite des manifestations, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a convoqué, le 4 juillet 2025, plusieurs organes de presse togolais. Les échanges ont porté sur la diffusion de fausses informations, la manipulation de l’opinion et le non-respect de l’éthique journalistique. La HAAC a exigé plus de rigueur et de responsabilité dans le traitement de l’information.
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Les manifestations de juin 2025 au Togo ont révélé une nouvelle forme de contestation, où les réseaux sociaux ont permis de mobiliser, structurer les revendications et créer un lien entre les citoyens.
Moïse AKAKPO
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