Afin d’améliorer la qualité et la comparabilité des informations recueillies sur la consommation de drogues illicites, le Programme National des Addictions aux Produits Psychoactives (PNAPP) a organisé un atelier de formation du 26 au 30 décembre 2022 à l’endroit des acteurs de la santé sur les outils de collecte des données WENDU, PAENDU et ARQ. Au total, 22 personnes qui sont des spécialistes en santé mentale (Master de santé mentale), des psychologues des sites de prise en charge des addictions, points focaux districts et régions de PNAPP ont participé à cet atelier de formation.
L’objectif de cet atelier, selon les organisateurs, est d’améliorer la collecte des données relatives à la consommation des drogues afin de disposer des données fiables pour remplir les trois formulaires qui sont WENDU, PAENDU et ARQ. Pour Mme SALAKO AYABA, point focal PNAPP district sanitaire d’AGOÈ NYIVÉ, lors de cet atelier, les formateurs ont mis l’accent sur les rapports à renseigner pour pouvoir avoir les données épidémiologiques fiables car c’est grâce à ces données que les décideurs peuvent prendre des décisions pour lutter contre ces substances nocives à la santé.
Les travaux de la formation ont été lancés en présence de plusieurs personnalités de la santé à l’instar de Monsieur BOHM MAWOUÉNA, Secretaire Permanent Adjoint du Comité National Antidrogue, BOMBOMA Matiéyédou, point Focal PNAPP région des Savanes, DR HINI-SALIFOU Rissikatou, Psychologue clinicien et de la santé au Centre de Santé Mentale Saint Jean de Dieu d’AGOÈ et Monsieur KENAO Manayem, juriste à la direction des affaires civiles, sociales et commerciales au Ministère de la Justice et de la Legislation.
Dr AHO KOMIVI MAWUSI, coordonnateur du programme PNAPP au Ministère de la Santé de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel Aux Soins affirme que quand les responsables des établissements ou communautés les interpelle, ils envoient directement des points focaux à ces endroits.
« A partir de 2023, les rapports qui vont remonter du terrain seront des rapports de très bonnes qualités. Nous avons été interpellés plusieurs fois par des établissements scolaires et des communautés qui ont constaté des cas de consommation de substances psychoactives. Quand ils nous ont interpellé pour des actions, nous avons envoyé nos acteurs qui sont au niveau des districts et des régions. Nous avons profité pour renforcer les capacités en matière d’intervention en milieu scolaire et dans les communautés car pour pouvoir faire une activité de prévention dans ces milieux, il faut avoir l’outil adapté sinon c’est le revers de la médaille en voulant faire la prévention on excite plus à la consommation » a indiqué Dr Aho Komivi Mawusi.
Notons que chaque année, le Togo doit envoyer le rapport WENDU à la CEDEAO chaque 6 mois, PAENDU à l’Union Africaine une fois par an et ARQ à l’ONUDC sur la consommation de drogue illicite afin de pouvoir prendre des décisions politiques et pratiques fondées sur des données probantes.
Marc GNAZOU