Togo : Une armée de plus en plus ouverte aux femmes

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Au Togo, l’égalité des sexes est un objectif de développement fondamental et se présente très essentielle aux autorités dans leur politique remarquable de création d’une stabilité au sein de la population. Dans cette perpétuelle quête de permettre aux femmes et aux hommes de participer sur un pied d’égalité à la société et à l’économie, l’égalité des sexes et la manière de rendre l’armée plus représentative sont devenues de plus en plus réelles.

En sillonnant les rues de Lomé, la capitale, vous comprendrez facilement que de plus en plus de postes de contrôle sont occupés par un grand nombre de femmes ou de jeunes femmes de la police, mais aussi de l’armée.

C’est une réalité et elle est tout aussi visible à chaque coin de rue que dans les départements ministériels où de plus en plus de femmes de la police et de l’armée sont impliquées dans la gestion des services publics.
Les autorités togolaises voient en l’inclusion accrue des femmes, un bénéfice pour l’armée, la diversité ayant rendu les forces armées plus efficaces, d’ailleurs. Ces avantages sont particulièrement importants parce que le Togo fait partie des pays les plus fidèles aux Casques bleus et que les forces togolaises participent à des missions de maintien et de consolidation de la paix en Afrique et dans le monde.

La résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que les résolutions ultérieures dans le domaine des femmes, de la paix et de la sécurité (notamment celles de 1820, 1888, 1889 et 1960), ont créé un cadre international pour la mise en œuvre d’une perspective de genre dans la poursuite de l’égalité des sexes. Cela a toujours inspiré la sécurité internationale et la conduite des opérations de paix, dont le Togo est l’un des pays pourvoyeurs d’hommes armés les plus actifs.

Il existe, au sommet de l’État, une volonté d’avoir une politique pour l’égalité des sexes dans les forces armées. D’ailleurs, en septembre 2022, les autorités togolaises ont révélé qu’elles travaillent à porter le nombre de femmes au sein des Forces Armées Togolaises à 10% d’ici à la fin de cette année 2023, contre moins de cinq pour cent. Elles promettent aussi d’atteindre plus de 14% de proportion de femmes togolaises par rapport à leurs hommes, dans les Opérations de Maintien de la Paix.

Dans la conscience collective togolaise, il est clair que la population elle-même dépasse les blocages sociaux pour répondre à cette volonté politique affichée d’encourager les femmes à intégrer l’armée. La nomination d’Essossima Marguerite GNAKADE entre octobre 2020 et décembre 2023 en tant que première femme au poste de Ministre des Armées Togolaises en octobre 2020 en est une illustration de cette volonté politique. Cela témoigne aussi les progrès réalisés au Togo au cours des dernières années en termes d’abrogation des politiques discriminatoires et d’ouverture de tous les domaines de carrière dans toutes les branches.

Dans un contexte sécuritaire de plus en plus complexe, le Togo et ses dirigeants sont déterminés à mettre à profit, tous ses talents uniques de la population. D’ailleurs, plusieurs experts pensent que l’égalité des sexes est importante pour pouvoir considérer les conflits et les opérations militaires sous l’angle du genre et analyser l’impact des conflits sur les femmes. Cela pourrait conduire à un changement de tactique pour limiter les conséquences négatives pour les femmes et les enfants.

En réalité, les politiques togolaises en faveur de plus de femmes dans l’armée ont montré qu’il ne s’agit pas de remplir des quotas, mais plutôt d’assurer aux hommes et aux femmes des droits, des responsabilités et des opportunités égaux et de sélectionner le personnel militaire sur la base de ses compétences professionnelles. Les femmes sont souvent empêchées de poursuivre une carrière militaire réussie à long terme pour des raisons familiales et autres. Mais comme le montrent les initiatives entreprises par le Togo, il existe des moyens de résoudre les problèmes de rétention, tels que des congés de maternité et de paternité prolongés et des programmes d’interruption de carrière.

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