Togo : La DMP rejette les élections sénatoriales et lance un appel

Togo : La DMP rejette les élections sénatoriales et lance un appel

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À travers un communiqué signé en date du 12 décembre 2024, la conférence des Présidents de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) informe la population togolaise qu’elle rejette les élections sénatoriales et lance un appel à la restauration de la souveraineté populaire. Lisez plutôt !

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA DYNAMIQUE POUR LA MAJORITÉ DU PEUPLE (DMP)
DU 12 DECEMBRE 2024.

LA DMP REJETTE LES ELECTIONS SENATORIALES ET APPELLE A LA RESTAURATION DE LA SOUVERAINETE POPULAIRE

Le 4 décembre 2024, le gouvernement a annoncé, dans un communiqué, la tenue au Togo des premières élections sénatoriales le 2 février 2025. Aux nombres des sénateurs élus, soit les 2/3 du Sénat, vont s’ajouter 1/3 de sénateurs nommés par le Chef de l’Etat.

Ces élections, organisées de manière indirecte, reposent sur un corps électoral restreint et composé uniquement des grands électeurs : les 1 523 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux.
L’annonce de ces élections sénatoriales appelle plusieurs clarifications importantes.

  1. La DMP considère que ces élections sénatoriales s’inscrivent dans la continuité d’un processus de coup d’État constitutionnel en cours. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la stratégie du régime RPT/Unir visant à mettre en place les institutions de la 5e République rejetée par les Togolaises et les Togolais.
  2. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), en charge de l’organisation de ces élections, est illégale et illégitime. Elle viole les dispositions du code électoral, qui stipule que sa composition doit refléter la configuration actuelle de l’Assemblée nationale, ce qui n’est pas le cas. La DMP récuse cette CENI et dénonce son rôle dans l’organisation de ces élections.
  3. Le régime qui a usé de fraudes massives s’est assurée de contrôler le corps des grands électeurs et donc d’avoir la main mise sur l’entièreté des sénateurs qui composeront le sénat.
  4. Le Togo traverse une crise économique et financière sévère et la DMP, n’entend pas s’associer à l’instauration d’une chambre sénatoriale sans aucune utilité mais qui serait un gouffre financier.
  5. La DMP rappelle que la constitution du 6 mai 2024 a été adoptée contre la volonté du peuple et en violation de sa souveraineté ainsi que des dispositions de la constitution de 1992. La DMP rappelle également que ce changement de la constitution de 1992 prive désormais le peuple togolais de son droit fondamental de choisir le président de la République.

Pour toutes ces considérations, la DMP refuse de s’associer aux élections sénatoriales projetées, car participer à ces élections seraient une trahison envers le peuple qui rejette massivement la Constitution du 6 mai 2024.

La DPM invite les Togolaises et les togolais à demeurer vigilant et à continuer à exiger le retour de sa constitution qu’il s’est donné. En démocratie, seul le peuple est souverain.

Fait à Lomé, le 12 décembre 2024

La conférence des Présidents

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